La définition de la pauvreté en France actuellement c’est le fait de ne pas
avoir de ligne INTERNET ou de téléphone portable et d’autres choses équivalentes
en termes de besoins « vitaux »...
On appelle également se vêtir dignement le fait d’être vêtu à la
mode.
En ce qui concerne la misère, toujours selon cette définition, c’est le
fait de ne pas avoir l’eau courante, le chauffage ou l’électricité. Mais pour
moi pouvoir se passer d’eau courante, de chauffage et d’électricité ce n’est pas
de la misère, c’est un privilège que seuls les esprits supérieurs peuvent goûter
à sa juste mesure. Evidemment les éternels geignards gavés de tout que je raille
si férocement ne pourront jamais être sensibles aux raffinements et délices
rafraichissants du dépouillement matériel.
Quant à moi, je vis parfaitement bien sans chauffage depuis des
années.
Pour moi la vraie pauvreté c’est le fait de ne pas manger à sa faim tous
les jours, de ne pas pouvoir se laver et souffrir du froid. Or je mange à ma
faim et suis propre. Et ne souffre nullement du froid puisque je l’affronte avec
joie et santé. Et beaucoup de gens dans ma situation, et même plus avantagés
encore se croient pauvres et à plaindre...
La vraie misère pour moi c’est souffrir de la faim et du froid à en tomber
malade ou ne pas pouvoir se soigner. Cette véritable misère n’existe pas en
France. Ou alors elle existe mais c’est la misère inverse dont sont victimes ces
citadins aux appartements surchauffés et qui, appauvris en anticorps, tombent
malade dès qu’ils sortent sous la pluie. Sans omettre ceux qui sont malades
d’excès de graisses et de sucres. C’est cela la vraie misère en France : la
surabondance de richesses et de confort.
Et ce qu’on appelle la pauvreté, c’est encore à mes yeux un certain état de
confort, certes basique mais réel.
On appelle pauvreté non pas manque de choses essentielles mais manque de
superflu. C’est très pervers et beaucoup de gens tombent dans le piège et
geignent sur leur sort qui est en réalité très enviable, même sans le comparer
aux vrais miséreux des pays pauvres. La plupart des gens se disent victimes de
la crise tout en étant repus de superflu.
Raphaël Zacharie de IZARRA