Rebonjour cher Imhotep !
Sans qu’il soit nécessaire de vous montrer mon diplôme de droit ni de vous rédiger une thèse sur le fonctionnement de la justice, je vous fais juste remarquer que les éléments que vous évoquez relèvent de ce qu’on appelle, dans un procès pénal, l’« accusation ». C’est la victime, son avocat et le procureur. En face, vous avez ce qu’on appelle la « défense ». C’est l’accusé et ses avocats. Ils présentent, eux aussi, des éléments destinés à prouver l’innocence de l’accusé ou à remettre en cause la crédibilité de l’accusation. Au-dessus des « deux camps », vous avez un ou plusieurs juges qui décident, en fonction des éléments fournies par toutes les parties, de la culpabilité ou de l’innocence de l’accusé. Vous semblez, comme la plupart des « agoranautes » portés à ne prendre en considération que la partie « accusation ». Loin de moi l’idée de rechercher des arguments pour essayer de disculper DSK ou accabler Mme Diallo. Moi-même, originaire d’Afrique, j’ai été peiné dans un premier temps par le sort de Mme Diallo. Mais au fil des jours, j’ai réalisé que son dossier était malheureusement, un dossier « fragile ». Car en face, il y a une défense dont les arguments méritent également d’être entendus pour être sûr qu’on a compris ce qui s’est réellement passé au Sofitel de New York. Personne ne saura vraiment ce qui s’est passé. Et mon article ne vise pas à relancer ce débat. Il s’agit juste de faire le constat que DSK est en train de se défaire de ses ennuis judiciaires et qu’une fois qu’il en aura fini avec la justice, il n’est pas exclu qu’il fasse son retour en politique, comme les autres avant lui. Si vous estimez ce retour probable (je ne dis pas souhaitable) alors vous avez compris mon article. Bonne soirée !