bonjour,
« Pourquoi se casser le tronc à imaginer quelque chose, à l’étudier pour
rendre sa matérialisation possible,puis consacrer du temps à améliorer
vingt détails plus ou moins importants, si au final, il n’y a rien à
gagner ? »
je pense, et peut-être me trompe, qu’un inventeur est davantage motivé par le
fait de créer que par un quelconque pécule. réussir à améliorer la vie des gens
au quotidien est en soi un sentiment qui ne peut s’acheter. enfin, l’accès « libre »
aux idées sous-jacentes à l’invention peut permettre de les réutiliser dans un cadre
tout à fait différent, et donc de faciliter une meilleure propagation/réutilisation
de l’idée. enfin, le partage de l’idée peut permettre une mise en pratique plus
rapide, et favoriser l’apparition de nouveaux modèles de fabrications.
à titre d’exemple, je renvoie à toutes les créations, artistiques ou non, effectuées
avant l’apparition des « droits d’auteurs ». même si les créateurs sont morts
pauvres & ont été jetés dans la fosse commune, leurs idées continuent encore
de perdurer aujourd’hui, et c’est à mon avis le plus important.
dans le domaine du logiciel, les dérives de ce système, portées par les patents,
montrent bien leurs inefficacité : les entreprises, plutôt que de créer une
véritable valeur ajoutée, consacrent une partie de leur temps/investissement à
se défendre/attaquer/déposer des nouveaux brevets logiciels, car, si elles ne
le font pas, elles prennent le risque de se faire attaquer, donc de se faire assigner
en justice et d’y perdre de l’argent. on peut assimiler la possession d’une
quantité importantes de brevets à la possession d’une arme dissuasive ; la
pertinence des informations brevetés n’intervient alors que très peu…
la propriété est une notion difficilement appliquable à l’immatériel.
http://www.guardian.co.uk/technology/2008/feb/21/intellectual.property