Bonsoir,
Je pense que toute la LOGIQUE de l’action de Nicolas Dupont-Aignan et de tous ceux qui se retrouve dans l’esprit du GAULLISME et de nos institutions REPUBLICAINE est décrit dans ce paragraphe des MEMOIRES DE CHARLES DE GAULLE (Extrait Diffusé sur le FORUM de NDA par un internaute).
Les paroles, qui suivent, du Général de Gaulle restent hélas oh combien d’actualité :
« La nation a besoin d’un régime où le pouvoir soit fort et continu. Un tel pouvoir, les partis sont, évidemment, inaptes à le lui donner. (...) Aucune des formations politiques n’est en mesure d’assurer la conduite du pays et de l’Etat. Bien que certaines d’entre elles puissent obtenir les suffrages d’une importante clientèle, il n’en est pas une seule dont on croie qu’elle représente l’intérêt général. Chacune, d’ailleurs, ne recueillera que les voix d’une minorité. Encore, beaucoup d’électeurs qui lui donneront leur bulletin de vote le feront-ils, non point tant pour elle que contre d’autres. Bref, nulle organisation ne dispose du nombre, ni du crédit, qui lui permettraient de prétendre à l’autorité nationale.
Au caractère fractionnel des partis, qui les frappe d’infirmité, s’ajoute leur propre décadence. Celle-ci se cache encore sous la phraséologie. Mais la passion doctrinale, qui fut jadis la source, l’attrait, la grandeur des partis, ne saurait se maintenir intacte en cette époque de matérialisme indifférente aux idéals. N’étant plus inspirés de principes, ni ambitieux de prosélytisme, faute de trouver audience sur ce terrain, ils vont inévitablement s’abaisser et se rétrécir jusqu’à devenir chacun la représentation d’une catégorie d’intérêts. Si le pouvoir retombe à leur discrétion, il est certain que leurs dirigeants, leurs délégués, leurs militants, se mueront en professionnels faisant carrière dans la politique. La conquête des fonctions publiques, des postes d’influence, des emplois administratifs, absorbera désormais les partis, au point que leur activité se déploiera essentiellement dans ce compromis, parfois du reniement. Etant tous minoritaires, il leur faudra, pour accéder aux postes de commande, les partager avec leurs rivaux. D’où cette double conséquence que, vis-à-vis des citoyens, ils iront se démentant et se déconsidérant et que la juxtaposition constante, à l’intérieur du gouvernement, de groupes et d’hommes opposés ne pourra aboutir qu’à l’impuissance du pouvoir. »
Mémoires de guerre - Le salut 1944 1946 - Général De Gaulle