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Commentaire de easy

sur Sarkozy joue au chat de Schrödinger


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easy easy 25 janvier 2012 11:33

Poser ici cette équation dont ni vous ni nous ne comprenons rien c’est pédant, manipulateur et autoritariste


Cela dit, je trouve que le monde occidental raisonne ou fonctionne trop en « existe Vs n’existe pas » et qu’il gagnerait à considérer bien des choses en mode « doute schrödingerien »

L’excès en OUI-NON ou I-O aboutit au saucissonnage
Saucissonner une saucisse, un concombre ou une prairie, je veux bien. Car d’une part chacun sait formellement quand un tient une rondelle de saucisson, que ce n’est qu’une rondelle de la chose entière et d’autre part, le goût d’une rondelle vaut le goût d’une autre rondelle (principe atomique)

Mais à force de manier l’épée, la hache et la guillotine, nous en sommes venus à trouver naturel de toujours tout découper, de tout passer au microtome, de tout disséquer, de tout analyser segment par segment 
On frôle le moment où l’on va parler du foie pendant des heures sans rien dire de ce qui l’entoure. A croire qu’il a du sens ainsi isolé du reste.
(Notre médecine, tant physique que mentale, étant donc très orientée vers ce raisonnement séparatisme)

Encore il y a peu, on lisait un livre entier à défaut de lire toute l’oeuvre d’un auteur. Puis Sélection du Reader’s Digest nous a habitué à nous satisfaire d’extraits. Puis nous nous sommes contentés de citations. Et maintenant, nous nous contentons de commentaires de spécialistes sur des citations

Quand un personnage fait un discours, chacun a désormais le réflexe de la focalisation sur « le meilleur »
Tu parles
Et on attend donc que quelque Yann Barthès découpe la rondelle la plus mince et la plus truculente de ce discours afin qu’ainsi extraite de son ensemble, elle ressorte plus incongrue, saugrenue et ridicule.
Sûr qu’un poulet sans tête, ou qu’une tête sans poulet, ça souffre d’un défaut d’allure


Je conviens qu’à vouloir saisir un ensemble et surtout à le dire selon le mode cataphatique, on se heurte à une impossibilité qui nous fait apparaître vain ou impuissant.
Je comprends que poussé par la prétention de pouvoir tout cerner et décrire, on en vienne donc au procédé de la découpe.
Mais ce qui est alors exposé de manière si crâne n’est en fait qu’un faux et ça nous rend hystériques et schizophrènes à la fois car en dépit de nos allures de savants, nous ne comprenons aucune globalité de notre contexte.
Nous sommes totalement incapables de maîtriser notre contexte alors que nous semblons parfaitement capables d’en décortiquer les rondelles.


On découpe le commandant du Concordia en rondelles : une à couleur de tyran, une à couleur d’alcoolique, une à couleur de niqueur, une à couleur de frimeur et au total, nous ne pigeons plus comment son entier a pu accéder, occuper et satisfaire si longtemps à ce poste, ni ce qu’il faut en faire à part le jeter aux chiens ainsi émietté


Heureusement qu’il y a eu Schrödinger sinon ne me sentirais incapable de prouver qu’il existe autre chose que le cataphatique dans ce pays. Autre chose que le blanc ou noir ; que le bien ou mal ; que le coupable ou innocent ; que le victime ou bourreau ; que le grand ou nabot ; que le laid ou le beau ; que le juste ou l’injuste ; que le sain ou le malsain ; que la vie ou la mort.


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