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Commentaire de Ossian

sur François Hollande et le discours dangereux sur les religions


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Ossian Ossian 25 janvier 2012 16:27

A Pierre Régner
et, à la l’âge adulte, je décidai de changer d’église et de devenir membre d’une église baptiste fondamentale indépendante.

En tant que chrétien fidèle, j’étais très impliqué au sein de l’église ; je prononçais des sermons lors de l’école du dimanche aux adultes et je m’occupais aussi d’autres tâches. Je fus bientôt élu diacre de l’église. Comme je voulais approfondir davantage mon engagement envers Dieu, je décidai de faire carrière comme pasteur.

Je reçus une bourse pour m’aider dans mes études de théologie. Je souhaitais alors devenir pasteur ou missionnaire.  Le seul bémol à la première option était que devenir pasteur nous aurait engagés envers l’église, moi et toute ma famille, pour le reste de notre vie.

Alors tout juste avant de commencer mes cours au Bible College, je crus bon de jeter un regard plus critique sur le christianisme et d’interroger ma foi avec la plus grande sincérité. Je m’interrogeai sur la trinité, je me demandai pourquoi Dieu pouvait bien avoir besoin d’un fils, et pourquoi le sacrifice de Jésus, comme l’affirmait l’Évangile, était nécessaire pour que j’obtienne le pardon de mes péchés.

Je m’interrogeai sur la croyance voulant que les gens vertueux de l’Ancien Testament soient tous « sauvés », car Jésus n’était pas même né à cette époque et ne pouvait donc pas avoir racheté leurs péchés par sa crucifixion. Je me posai, donc, de sérieuses questions, sur le christianisme, que j’avais négligé de me poser depuis toujours.

Les réponses à ces questions que je reçus de la part de chrétiens défiaient toute logique et ce, en dépit du fait qu’elles constituent le fondement de la foi chrétienne.

Pourquoi Dieu nous aurait-Il donné un cerveau et une faculté de raisonnement pour que nous cessions, temporairement, de les utiliser ? Parce que c’est bien là ce que le christianisme demande aux gens de faire quand il leur dit qu’ils doivent seulement avoir la foi. C’est ce qu’on appelle la foi aveugle.

Le fait de réaliser que j’avais toujours accepté le christianisme avec une foi aveugle, toute ma vie, sans jamais le remettre en question était très troublant, pour moi. Comment pouvais-je ne pas avoir réalisé cela plus tôt ?

Je n’arrivais pas à trouver de réponses dans la Bible. À partir du moment où je compris que la trinité était un mythe et que Dieu est suffisamment puissant pour « sauver » une personne sans l’aide d’un fils ou de qui que soit, les choses se mirent à changer, pour moi. Toute la foi que j’avais dans le christianisme s’effondra. Je ne pouvais plus croire au christianisme ni être chrétien.

Je quittai l’église pour de bon et mon épouse la quitta avec moi, car elle avait, elle aussi, de la difficulté à accepter certains concepts chrétiens. C’est ce qui marqua le début de ma quête spirituelle. J’étais maintenant un croyant sans religion.

Ce fut une période assez difficile pour ma famille et moi, car le christianisme était tout ce que nous avions jamais connu. Il me fallait maintenant partir en quête de la vérité. Je me mis à étudier diverses religions et les trouvai toutes aussi fausses les unes que les autres. Puis, j’entendis parler de l’islam.

L’islam ??? Je n’avais aucune idée de ce que c’était. Du plus loin que je pouvais me souvenir, je n’avais jamais rencontré un musulman et l’islam n’était pas une croyance considérée comme une religion, dans la région du Canada où j’habitais. Je n’en avais entendu parler que vaguement, dans les médias, mais toujours de façon négative. C’est pourquoi je ne le considérais même pas comme une option. 

Mais malgré moi, ma curiosité fut piquée. Alors je me mis à lire un peu sur l’islam, puis un peu plus. Puis, je lus le Coran. Cette merveilleuse révélation, cette vérité changea ma vie à jamais. Je me mis immédiatement à étudier tout ce que je pouvais trouver sur l’islam.

J’appris, par ailleurs, que la mosquée la plus proche était située à près de 160 kilomètres de ma ville. Malgré tout, je fis monter toute ma famille dans notre fourgonnette et me mis en route pour cette mosquée. En chemin, j’étais très nerveux, mais excité à la fois. Je me demandai également si on nous laisserait entrer, puisque nous n’étions ni arabes ni musulmans.

Mais dès notre arrivée, toutes mes craintes se dissipèrent. Je fus très chaleureusement accueilli par l’imam et les fidèles. Ils se montrèrent tous très gentils à notre endroit. Je ne trouvai, chez eux, rien de ce que les médias nous rapportaient toujours au sujet des musulmans.

Ils me donnèrent un livre écrit par Ahmed Deedat et m’assurèrent que je pouvais bel et bien devenir musulman. De retour chez moi, je lus avidement tous les livrets sur l’islam qu’ils m’avaient donnés. J’appréciai beaucoup ces lectures, car notre bibliothèque locale ne tenait que quatre livres sur l’islam.

Après mes lectures, je fus un moment comme en état de choc. Comment avais-je pu être chrétien si longtemps et n’avoir jamais entendu parler de la vérité ? Je croyais maintenant que l’islam était bel et bien cette vérité que je cherchais ; j’en étais convaincu et je voulais devenir musulman.

On me mit en contact avec la petite communauté musulmane de ma ville. Le 24 mars 2006, je me rendis à la mosquée.  Tout juste avant la prière du vendredi, et devant tous les fidèles, je prononçai la profession de foi musulmane : « la illaha illallah, mouhammadour rasouloullah » (Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et Mohammed est Son messager). J’étais maintenant musulman. Ce fut le plus beau jour de ma vie. J’aime l’islam et j’ai maintenant trouvé la paix intérieure.

Je connus des moments difficiles après ma conversion. Lorsque les gens apprirent que j’étais devenu musulman, certains me rejetèrent, d’autres se mirent à rire de moi. La majorité de nos anciens amis chrétiens ne nous adressèrent plus jamais la parole. Quant à mes parents, ils me renièrent presque.

J’aime pourtant ma vie en tant que musulman et si certains de mes compatriotes me trouvent étrange, cela n’a aucune importance. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a que moi, et moi seul, qui devrai rendre des comptes à Dieu après ma mort.

C’est Dieu qui nous donne la force de passer au travers des épreuves et Dieu m’a aidé à traverser les moments difficiles qui ont suivi ma conversion. J’ai le plaisir, aujourd’hui, d’avoir plusieurs frères en islam.

J’ai légalement changé de prénom pour Abdullah, un prénom que j’aime vraiment beaucoup. Je suis maintenant le seul et unique aumônier musulman approuvé qui travaille à l’hôpital de ma ville. Je suis musulman et je suis très heureux de l’être. Je remercie Dieu pour tout.

Abdullah DeLancey est le fondateur de muslimforlife.com.


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