« Un impôt citoyen sur le revenu, prélevé à la source »...
« L’impôt sur le revenu n’est pas ce que l’on croit. Sa composante progressive, la moins importante, n’est pas acquittée par la moitié la plus pauvre des Français, mais sa composante proportionnelle, la CSG, l’est par tous les citoyens. Leur somme est comparable au poids de l’impôt sur le revenu dans les autres pays européens, mais notre double imposition cumule les défauts. Les réductions bénéficient aux plus aisés alors que la CSG, impôt payé par tous, a tendance à croître pour équilibrer les finances sociales. L’impôt sur le revenu ne joue plus correctement son rôle redistributif.
Je suis donc favorable à sa fusion avec la CSG et à la reconstruction d’un impôt citoyen clarifié, sans niches fiscales, doté d’une assiette plus large, mais progressif, comme le propose le projet socialiste. (...) Cela créerait les conditions d’un prélèvement à la source.
Mais, là encore, pas d’arrogance de gouvernement ! La volonté politique s’exerce d’autant mieux qu’on a su prendre le temps d’une large concertation avec les partenaires sociaux et de bâtir avec eux des solutions équilibrées. »
Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006