• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Mahamat Seid Abazène Seid

sur BHL, la Libye et le CNT : la stratégie de l'aveuglement ou la politique de l'autruche


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Mahamat Seid Abazène Seid 30 janvier 2012 12:12

L’article a le mérite de rappeler les fautes graves qui ont conduit à la destruction d’un pays prospère en vu de lui imposer une démocratie. Or, une démocratie qu’on impose n’est rien qu’ une dictature. Ceci n’est pas l’objet de ma réaction. Je voudrais plutôt rectifier une erreur toujours commise par les occidentaux sur la notion de charia.

Charia, littéralement veut dire le chemin et juridiquement le droit. Pour mieux l’expliquer, je fais ces derniers temps recours à un théorème (je n’aimais pas les mathématiques mais un peu l’algèbre) : on ne change rien aux termes d’une équation en y ajoutant ou en en retranchant un seul et même nombre. La charia islamique c’est ce que l’on nomme en anglais la loi musulmane (islamic law) et en français le droit musulman. Et donc droit musulman = islamic law=charia islamia. Les mots musulman, islamic et islamia exprimant une seule et même notion, enlevons-les. Il restera de notre équation les termes droit, law et charia qui expriment alors, pris chacun dans son contexte (musulman, français ou anglais) une seule et même notion : charia = droit=law. French law ou droit français peuvent donc être traduits en arabe par charia française ou, dans une certaine mesure, loi française . Les libyens étant musulmans, il n’y a aucun mal qu’ils s’appliquent la charia ( islamique et non pas n’importe quelle charia). Celle-ci est un ensemble de textes qui s’interprètent différemment dans le temps et dans l’espace. Il n’y a aucune raison de diaboliser l’Iran pour en avoir fait usage. De toutes les manières, Mohamed Rida Pahlavi appelait le droit en son temps charia.

Les crimes que reprochent l’auteur au CNT et Bernard Levy sont bien entendu contraires à la charia qui respecte mieux encore les droits de l’homme et il l’affirme lui-même. Gadhafi en tout cas, appelait le droit de son temps : charia.

Pour ma part, je dirais que le problème n’est pas celui d’appeler le droit charia ou loi, le problème est le respect de l’homme, lui reconnaître son droit. Si la femme libyenne veut porter la burka, je ne vois pas le droit de l’auteur à l’en empêcher comme aujourd’hui en France. La France d’aujourd’hui malheureusement ne répond plus à aucune logique, tout y est irrégulier. Ne vous étonnez pas d’en entendre le participe présent du verbe parler : « parlarisant ».

Au fond l’article est bon, je vais pouvoir le voter oui en maintenant ma remarque.

Mahamat Seid Abazène Seid


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès