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Commentaire de easy

sur Ils ont des oreilles mais n'écoutent pas


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easy easy 30 janvier 2012 22:11



«  »«  » Qui vous dit que je cherche à m’attirer les bonnes grâces des princes ? «  »«  »

Déjà le titre de votre papier (de quelles oreilles regrette-t-on la surdité sinon celles du prince ?) 
Mais aussi tout le fond de vos doléances au fil de vos dizaines de papiers

Et ne serait-ce qu’au travers vos protestations que les subventions aillent constamment dans la direction qui ne vous convient pas


Et vous voilà à insister encore sur l’idélisation d’une époque. Je n’aurais pas évoqué la bonne époque des Ducs, c’est ça ? J’aurais choisi la pire c’est ça ?

Vous revenez avec une Beaune présentée en sa meilleure époque et vous invoquez la construction de son hospice qui, à l’évidence devait fournir du travail. 

Or, c’était parce que le contexte était dramatique que le prince avait lancé la construction de cet hospice

« Le 4 août 1443 naît l’Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans n’est pas encore terminée, Beaune souffre de misère et de famine, les »écorcheurs" pillent et ruinent les campagnes. Les Beaunois sont dans leur grande majorité déclarés indigents.

Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, et son épouse Guigone de Salins, décident alors de créer un hôpital pour les pauvres."



Vous focalisez sur l’hospice de Beaune qui vous enorgueillit et il y a de quoi d’un point de vue loco-régional.
Mais vous vous méprenez avec la gloire actuelle de cet hospice qui tient davantage au fait qu’il cultive des vins luxueux qu’au fait qu’il aide des indigents. 
Et ramené à son époque, il n’était par forcément extraordinaire ou inédit (sinon sur le plan architectural où il domine haut-la-main).
Le concept hospitalier datant de 1100, il a existé des hospices dès cette époque et c’est deux siècles avant celui de Beaune qu’avait été construit l’Hospice des Quinze-vingt à Paris.



Sur 3000 ans d’Histoire de France, je ne vois pas une seule époque d’idéale et je ne crois donc pas du tout aux idéaux réels (alors que les idéaux fantasmés, pour en avoir moi-même mille en tête, je sais qu’ils existent)
Même le camp du Drap d’Or qui n’a pourtant duré que quelques jours et où tout avait été mis en oeuvre par deux rois pour que ce soit idéal, ne l’a pas été (et cela sans élargir le périmètre examiné, Sinon c’est la cata). C’est dire.


Effectivement, l’épopée de Jeanne d’Arc a jeté plus qu’une ombre, plutôt une honte (mais ancienne, dépassée, surpassée) sur les Ducs de Bourgogne. Mais quand on est historien, on ne voit plus ni gloire ni honte, ni bien ni mal historique.

L’Histoire n’est pas à rejuger car elle est constamment jugée en son juste temps.
Et si après Jeanne la France s’est réconciliée des Bourguignons, c’est qu’elle avait de bonnes raisons de le faire.

C’est automatiquement, inévitablement en cherchant à faire du passé des argument de fierté qu’on piétine ce principe de neutralisation qu’opère le temps, qu’on déterre des morts qui ne demandent qu’à rester tranquille car ils en ont assez fait et qu’on se retrouve face à des contradicteurs qui objectent alors des arguments de honte (Cf. le rappel de nos génocides par les Turcs en ce moment, par simple retour de boomerang).

Vercingétorix n’a aucun besoin de vous.
Aucun besoin que vous soyez fier de lui.
Il est mort et ne demande pas à être secoué en pavois.


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