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Commentaire de Morgane Lafée

sur J'aime ma liberté mais mon gouvernement ne m'aime pas libre


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Morgane Lafée 31 janvier 2012 18:08

Et plus de protection qu’un écrit journalistique !

Avant Hadopi, le journaliste qui écrivait un article devait être rémunéré à CHAQUE exploitation. A présent, ce n’est plus le cas.
Exemple : un pigiste écrit un article pour un magazine papier et reçoit donc un salaire. Si l’entreprise voulait ré-exploiter l’article sur son site internet, le pigiste percevait à nouveau des droits d’auteur pour cette seconde exploitation.
Mais Hadopi a changé tout cela au détriment des... auteurs !
A présent, l’entreprise peut réutiliser l’article autant qu’elle veut tant que le pigiste est sous contrat avec lui. C’est comme si le journaliste lui cédait ses droits d’auteur, si vous voulez. Soi-disant, si le journaliste quitte la société, l’article est à nouveau soumis aux droits d’auteurs. Ça c’est en théorie, mais en pratique, je peux vous dire que les entreprises prennent de plus en plus de libertés car elles savent pertinemment que les journalistes sont en train de perdre la propriété de leurs articles.

Ça n’a l’air de rien pour qui ne travaille pas dans la presse, mais ça ouvre une porte très grande en termes de valeur du travail du journaliste, qu’il soit pigiste ou même salarié. Car dès l’instant où le travail d’un journaliste perd de sa valeur, même s’il fait partie des élus (de moins en moins nombreux) à profiter d’un CDI, ses prétentions salariales en prennent un sacré coup.
En gros, les journalistes sont en train de perdre la propriété intellectuelle de leurs articles.

Et ça personne n’en parle ! Aucun journaliste n’ose se mouiller dans les grands journaux d’actualité !


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