Messieurs,
Je réagis à la parution dans le dernier numéro de votre journal de l’article de A. Cockburn intitulé « Le complot du 11 septembre n’aura pas lieu ».
Comme beaucoup de monde, je considère que la rigueur et la qualité rédactionnelle de cet article - que j’avais déjà eu l’occasion de lire à la source sur le site counterpunch - sont peu en accord avec la déontologie qui devrait exister au sein d’un journal comme le votre. En réponse à une demande de publication d’un article de l’édition norvégienne du Monde diplomatique, l’un de vos rédacteurs avait posé la question pertinente suivante : "Cet article, publié sans notre aval par l’édition norvégienne, est-il pourvu des qualités que nous jugeons indispensables : la rigueur, l’enquête, la vérification des faits ? »
Avez-vous appliqué ces règles de base avec la même rigueur quand vous avez reçu l’article précité de A. Cockburn ? En particulier, avez-vous pris la peine de vérifier les dires de ce rédacteur visant à décrédibiliser un mouvement qui se fait de plus en plus présent, tous parti politique confondus ? Etes-vous conscients que bien des chercheurs et scientifiques ne partagent pas les vues de cet auteur extrêmement controversé ?
Et, plus fondamentalement sans doute, croyez-vous que le journalisme puisse dans un dossier criminel de cette ampleur, fouler aux pieds les règles essentielles gouvernant la preuve en matière criminelle sous prétexte que ses confrères et concurrents le font ; croyez-vous devoir cautionner aveuglément les autorités qui tentent, sous le prétexte de la terreur latente, d’enfuir dans les cendres de la démocratie, des règles tellement essentielles et fondatrices que les conventions internationales qui les ont instituées ne permettent bien souvent pas d’y déroger ou si c’est le cas dans des conditions très strictes ?
Que faites-vous de ces règles qui veulent que l’on exige de ceux qui mènent l’action publique qu’ils rapportent des éléments précis et concordants de la culpabilité de ceux qu’ils accusent ? Ou encore de celles qui veulent que les autorités chargées de l’accusation complètent l’instruction d’un dossier criminel avant de désigner des coupables et de les traduire en justice ?
J’ai pensé que la gravité des attentats du 11 septembre et les secousses secondaires que l’on en ressent chaque jour, méritent un effort, celui-ci fut-il vain de ma part... Je vous livre par conséquent l’état de mes réflexions que vous jugerez bon ou non de publier comme mon droit de réponse à l’offense que vous faites subir à ceux qui en ont assez d’endurer la désinformation ambiante dont vous vous êtes malheureusement fait le chantre et l’apôtre en diffusant un article d’une pauvreté intellectuelle proportionnelle au ton condescendant et ironique qui prédominent toujours chez ces gens qui veulent railler plutôt qu’informer.
Le titre de cet article pourrait être le suivant : Pourquoi le doute est la seule posture intellectuelle admissible pour approcher les événements du 11 septembre ? Titre volontairement accrocheur mais nullement incorrect au regard du fait que, dans une enquête aussi bâclée et pleine de silences que celle du 11 septembre, le doute est effectivement la seule attitude juridiquement et intellectuellement admissible.
Deux types de questions se posent, me semble-t-il, concernant ces événements qu’il convient de bien distinguer et auxquelles il y a lieu de répondre dans l’ordre.
1. La matérialité des attentats, le point de vue factuel -
Ces événements sont si nébuleux que c’est la matérialité des faits elle-même qui peut être remise en cause pour chacun des attentats qui se sont produits. Dans un premier temps, l’on devra donc s’entendre sur ce qui s’est réellement passé, le 11 septembre 2001.
Il est capital de se rappeler que la résolution de ces questions est une étape indispensable avant la désignation des coupables, le cas échéant, après avoir fait appel à des experts indépendants et impartiaux, si leur complexité l’impose.
Or, les rapports disponibles sur le net qui confirment la thèse officielle sont tous marqués d’un manque d’impartialité, notamment, mais pas uniquement, par le fait d’avoir été commandés par l’administration après la désignation des coupables et de ne pas avoir pris en considération les faits qui dérangent ainsi que les (nombreuses) hypothèses dissidentes. Voici donc une série de questions qui n’ont pas été intégrées à l’enquête criminelle et dont les réponses - quand elles existent - dans les rapports de scientifiques appointés par le Gouvernement américain, demeurent l’objet d’intenses controverses.
1- Ecroulement de la tour WTC 7.
Une troisième tour s’est effondrée sept heures après les deux tours WTC 1 et 2 : la tour 7, une tour de 47 étages qui s’effondre en 6,5 secondes. Des vidéos ont capté les derniers instants de cette tour qui s’écroule sur elle-même, sans avoir été heurtée par le moindre avion . Des divergences existent sur ce qui a produit l’effondrement des tours.
Un rapport intermédiaire du NIST, organe officiellement appointé pour faire la lumière sur les causes de l’effondrement des tours, vient de sortir, après plus de cinq ans de silence et suite à une première réponse de la FEMA qui admettait que l’explication selon laquelle le feu aurait été la cause de l’écroulement des tours possédait une faible probabilité d’occurrence. Il en ressort à présent que cette tour 7 s’est écrasée suite à l’affaiblissement interne de la tour et les feux qui s’y sont déclarés .
Ce dernier rapport intermédiaire du NIST est cependant décrié par d’autres analyses et contredit, selon un nombre grandissant d’experts, les lois élémentaires de la physique ainsi que certains témoignages . Le NIST n’est d’ailleurs pas tellement sûr de ses conclusions provisoires puisqu’il laisse la porte ouverte à l’examen dans le rapport final - prévu pour 2007 - d’une démolition contrôlée.
D’après un expert hollandais, Monsieur D. Jowenko, interrogé par la TV hollandaise à propos d’un événement qui lui avait échappé comme à la majorité des gens, il ne fait guère de doute que cette tour a fait l’objet d’une démolition contrôlée . Récemment un expert suisse a abondé en ce sens . Cela m’interpelle comme beaucoup d’autres - toutes classes politiques, sociales et religieuses confondues .
Une question se pose sans préjuger aucunement de la résolution du problème sur le fond : Peut-on sérieusement faire l’économie du sort de cette tour dans le cadre d’une enquête criminelle se rapportant aux attentats du 11 septembre ? La Commission Kean et Hamilton et par la suite, la justice, ont répondu à cette dernière question par la positive en s’abstenant d’analyser et même de mentionner cet événement pourtant abondamment médiatisé au moment où il se produisit. N’y voyez-vous pas quelque lacune ?
(...)
12/10 16:32 - Andromede95
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15/07 11:03 - Raphaël Zacharie de Izarra
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11/03 19:45 - Coven
06/03 15:40 - MAC10
il seris meiux d’ ecrire « gouvernement americain » et pas americain sur les jugements (...)
17/02 12:42 - Bois-Guisbert
...le succès parmi les gens disons plutôt de gauche, c’est à dire aux Etats-Unis les (...)
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