4- Comment expliquer le fait que se déroulaient le 11 septembre des exercices de simulations d’attaques (comme à Londres le jour des attentats, où des exercices de simulations d’attentats à la bombe se sont produits dans les mêmes gares et au même moment que les vraies ).
Ce n’est pas un mais au moins cinq exercices de simulations qui étaient programmés le jour du 11 septembre, dont un qui prévoyait le crash d’un avion dans un bâtiment civil et un autre un exercice d’évacuation des WTC commençant la veille le 10 septembre 2001. Le rapport de la commission en fait d’ailleurs mention mais prétend que cela a permis en réalité aux autorités d’être plus rapidement sur le front. Peut-on sérieusement se contenter de l’explication de la Commission Kean et Hamilton, selon laquelle il s’agissait d’une simple coïncidence ?
Cet élément ne mérite-t-il pas des investigations complémentaires ?
5- Les flux importants de transactions (put) portant notamment sur les actions des compagnies aériennes, dans la semaine qui a précédé peuvent-elle être le fruit d’une coïncidence ? L’explication officielle tendant à dire que les mouvements ciblés n’étaient pas suspects me semble également un peu courte eu égard aux premiers éléments d’une enquête rapidement abrégée
6- Sur le seul Pentagone, de nombreuses questions restent également ouvertes :
a)- Pourquoi ne dispose-t-on pas des images des très nombreuses caméras de sécurité (hôtel, autoroute) ? Ces images pourraient évidemment confirmer les témoins ayant assisté au crash du boeing de l’AA-77 dans le Pentagone. On parle de plus de septante caméras ayant été en mesure de capter les moments du crash...
b)- Pourquoi celles qui ont été délivrées en mai 2006 et qui provenaient de la caméra de sécurité du parking du Pentagone sont-elles si floues ? Pourquoi n’y distingue-t-on pas le commencement de preuve d’un boeing 757 ? Que penser de l’opinion de certains spécialistes selon laquelle ces images auraient été trafiquées (L’un de ces spécialistes est J.P Desmoulins et il explique cela longuement lors d’une émission radio à télécharger sur le site Reopen 9/11 (version française)
c)- Pourquoi occulter dans le rapport les témoins ayant fait état d’explosions, bombes et forte odeur de cordite (explosif) dans les temps ayant suivi le crash ?
7. Une myriade de questions telles celles qui précèdent apparaît au curieux qui prend la peine de s’intéresser au sujet. Et ces questions ne trouvent pas de réponses dans la version officiellement admise et les rapports scientifiques qui tendent à conforter cette dernière. Certes, un nombre de sites internet a vu le jour dont le but est de reléguer les soupçons qui se multiplient sur le net au rang de mythes urbains (9/11 Myths, screwloosechanges, popular mecanist, hoaxbuster). Toutefois, pour les avoir visité en profondeur, j’ai remarqué que ces sites cultivaient l’art de tourner autour des vraies questions et s’attachaient plus volontiers à anéantir les thèses manifestement fantaisistes qui circulaient sur le net. De toute façon et ceci est fondamental, les citoyens américains sont en droit d’attendre des autorités compétentes qu’elles donnent elles-mêmes les explications, après une enquête digne de ce nom et non qu’elles laissent à des tiers, venant à leur secours, le soin de consolider leur « œuvre » pour la moins inachevée.
2. La désignation des coupables et des complices.
Si l’on peut en théorie admettre que les citoyens se hasardent à se prononcer sur les questions scientifiques et factuelles qui précèdent, il est en revanche en principe exclu qu’ils portent des accusations contre l’une ou l’autre des personnes qu’ils estiment impliquées dans ces attentats. Compte tenu des nombreuses questions restant ouvertes à propos de ces attentats, ce constat vaut autant pour ceux qui soutiennent qu’Al Quaida les a exclusivement commis (comme votre rédaction et la presse en général) que pour ceux qui désignent d’autres coupables.
Cette limite est conforme à la présomption d’innocence, à l’interdiction de calomnier, au droit à bénéficier d’un procès équitable, en ce compris une instruction complète de son dossier, ... Dois-je vous rappeler que la déontologie journalistique reprend expressément l’obligation de respecter la présomption d’innocence, soit de ne pas accuser des personnes tant qu’elles n’ont pas été condamnées par une décision de justice .
C’est à juste titre que l’on reprochera à l’administration du président G.W. Bush et à la justice américaine de ne pas avoir rapporté à suffisance les preuves de la culpabilité des 19 pirates et leur mentor Ossama Ben Laden ainsi que de ne pas avoir traduit en justice les responsables de l’opération qu’ils prétendent détenir. Les seuls éléments de preuve connus du grand public impliquant formellement Ossama Ben Laden et des membres de son réseau dans la commission de ces attentats (ce qui va au delà de leur préparation) sont, sauf erreur de ma part, des éléments aussi peu probants qu’un passeport retrouvé parmi les décombres des tours ou des vidéos parvenues dans des conditions très douteuses - parfois, et même le plus souvent, plusieurs années après les faits .
Au reste, l’enquête officielle pour ces attentats peut-elle survivre à des dysfonctionnements aussi majeurs que ne le sont la confiscation et l’apparente destruction de pièces à conviction capitales : confiscation dans les minutes suivant le crash des vidéos du Pentagone ; destruction des bandes sons des conversations entre les opérateurs des tours de contrôle et les pilotes (découpées en confettis le jour des attentats par un membre de la FAA) ; ou encore les boîtes noires vues par les témoins aux WTC, dont l’existence est niée par le FBI ; et enfin les débris des tours elles-mêmes dont une partie importante semble avoir été acheminée vers le continent asiatique notamment, avant de pouvoir être analysé ? Il est difficile de nier qu’il existait depuis longtemps un projet d’attentat islamiste visant à utiliser des avions pour frapper des cibles civiles (Mais ce projet n’existait-il pas en germe bien avant, à l’époque de l’opération Northwoods, planifiée par une partie du Pentagone, et dont le document déclassifié est publié sur le net ?).
Toutefois, au vu de ce qui précède, on peut penser que les preuves judiciaires confondant les 19 pirates de l’air et leur commanditaires dans l’exécution de ces attentats seraient tellement peu convaincantes (celles qui ont été divulguées) ou compromettantes pour d’autres personnes que les accusés (il s’agirait de preuves que l’administration détiendrait en secret, sans les avoir divulguées) - que personne d’autre que l’endoctriné Z. Moussaoui en aveu ne pourrait être condamné de ce chef par un jury. Cette indigence de preuves ou les risques de divulgation de celles-ci expliqueraient-ils que G.W. Bush ait exigé que les « combattants ennemis de la liberté » soient traduits devant des tribunaux militaires d’exception et non des tribunaux civils assujettis au respect des droits de la défense ?
Ceci étant, les lacunes de l’enquête menée par les autorités n’autorisent, je le pense, pas les citoyens à accuser en retour des personnes sur base d’éléments troublants mais isolés résultant de leur propre enquête, à peine de se substituer aux autorités et de violer les principes de droit ci-avant rappelés. En accusant à tort et à travers en lieu et place des autorités compétentes, l’on prend le risque de fouler aux pieds les mêmes procédures et principes de droit que ceux qui viennent d’être évoquées.
Ce travers est omniprésent sur le net et même dans la littérature où l’on accuse à tour de rôle, le gouvernement ou l’un ou l’autre de ses membres ainsi que diverses personnalités du monde politique ou immobilier, voire des sociétés ou, évidemment des services secrets américains et autres... De formidables raccourcis peuvent être lus çà et là : L’un des plus courant oublie que ce n’est pas parce qu’il couvre certains mensonges que le Gouvernement américain est l’auteur des attentats...
Ces raccourcis et accusations nuisent considérablement au travail phénoménal accompli par certains pour démontrer le caractère orienté des conclusions officielles. Des personnes peu scrupuleuses et promptes à exploiter la légèreté des accusations ainsi proférées en profitent pour caricaturer le discours « sceptique » et le qualifier dans son ensemble de « conspirationniste », voire « négationniste », alors qu’une portion à mon avis majoritaire de leurs tenants se refuse à élaborer des thèses et accuser des coupables en fonction de leurs affinités idéologiques... Puisse A. Cockburn se reconnaître dans cette génération de journalistes peu scrupuleux...
- Conclusions-
Deux constats peuvent émerger des doutes que devrait susciter une perception aussi objective et impartiale que possible des attentats du 11 septembre :
L’enquête officielle sur ces attentats pèche par de nombreux aspects.
Elle est le produit d’une inversion chronologique entre l’établissement des événements factuels - en ce compris leur approche scientifique - et la recherche des coupables. Ainsi, 36 heures après les attentats, on connaissait les 19 coupables et leurs commanditaires alors que cinq ans après, les réponses données aux causes de la disparition des trois tours et les circonstances exactes des crash du Pentagone n’ont pas encore livré un verdict qui évite de sérieuses controverses. En outre, il est manifeste que l’enquête a systématiquement évité tous les éléments qui ne corroboraient pas la version dite officielle, ce au prix de mensonges, non-dits, omissions, et falsifications pourtant particulièrement éhontés.
A ce double titre, l’enquête doit être reprise et complétée à charge et à décharge.
A l’inverse, il ne revient pas au citoyen de lui substituer d’autres coupables mais de pousser leurs dirigeants et, avant cela, la presse à faire son travail et le cas échéant à exiger qu’une enquête digne de ce nom soit initiée qui aboutisse à traduire les responsables de ces crimes.
Il devrait exister un point de non retour au delà duquel le journalisme ne pourra plus se murer dans le silence actuel, difficilement compréhensible. C’est dans cette dernière optique que s’inscrit la présente lettre qui je l’espère est susceptible d’assouplir vos positions dogmatiques à l’égard de ce sujet qui à juste titre et malgré le temps qui s’écoule, déchaînera les passions sur le net tant qu’il sera traité avec le dédain actuel affiché par la majorité des médias.
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