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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Le 21 décembre 2012, ça va fuiter ! Vous êtes Anonymous ! Nous sommes Anonymous !


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 5 février 2012 16:45

Même si j’apprécie l’enthousiasme de cet article, comme de nombreux lecteurs qui ont fait part de leur réserves, je reste terriblement pessimiste.

Car, cela a été dit suffisamment : une bonne guerre, la fermeture de l’internet et toute cette belle dynamique disparaît.

Comment se fera la bascule concrètement ? c’est ça la question. Or elle est ici éludée. A quoi sert d’avoir la représentation juste, si nous ne sommes pas capable de concevoir l’action juste ?

Nous ne pouvons espérer qu’en poussant spontanément dans un peu toutes les directions nous aurons cette bascule.

Pour cela, il faut une cohésion, une unité que nous n’avons pas.

Les OWS n’ont pas été rejoints par les 99% qui regardent toujours TF1.
Or c’est la clé.
Sans cette unité, tout cela restera de la poésie, un bel élan romantique qui sera laminé par la 3e comme il le fut par la 1e.

Les Anonymous qui croient à l’action individuelle façon Robin des Bois (c’est vrai que c’est tentant quand on a des superpouvoirs) ne se rendent pas compte que, comme le terrorisme, leurs coups d’éclat, aussi sympathiques qu’ils soient au bon peuple, seront des occasions pour le système d’augmenter ses défenses et de mettre ce dernier sous un contrôle toujours plus strict.

Si les Anonymous ne contribuent pas à rassembler les 99% avec les OWS, alors tout cela aura été vain.

Mais les OWS sont-ils prêts ? Ont-ils leur « one demand » qui convaincra les 99% de les rejoindre ?
J’ai bien peur que non.

Les Indignés en France, si j’en juge par le réseau social supposément officiel (et dont je suis) ressemblent à un club de rencontre ou du 3e age. On s’indigne de tout et de rien. On papotte, on fait des groupes à droite et à gauche, bref, on s’agite, on se disperse et aucune perspective ne se dessine sur l’horizon. Rien qui soit digne de rassembler le bon peuple n’a été conçu, proposé ou décidé.

J’ai peur que l’Apocalypse qui vient nous l’ayons bien méritée.


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