Merci Herbe. Bon, je saurai quoi offrir pour la Saint-Valentin : un
flacon de crème de beauté merveilleuse. Enfin non : elle pourrait penser
que je ne la trouve pas assez belle... 
La notion de respect
est assez large. C’est bien sûr une notion importante dans les relations
humaines. Mais où s’arrête le respect ? Il n’est ni moralement ni
juridiquement répréhensible de faire l’amour par besoin, par
compensation, par fun, sans pour autant avoir envie d’une vraie relation
amoureuse, ni même de revoir l’autre le lendemain.
L’actrice qui
prête ses jambes à l’image de l’affiche est forcément consentante, que
ce soit pour le personnage qu’elle accepte de jouer, pour montrer ses
jambes, pour prendre cette position, pour que Dujardin ne la regarde
pas.
Aurait-elle accepté de le faire si elle se sentait dégradée ?
On ne lui a pas demandé son avis. En fait elle passe malgré elle ou
pour une victime de sexisme et elle en serait inconsciente (vive la
psychanalyse de bistrot) ou pour une salope qui n’en a pas plus à faire
que lui.
On pourrait quand même lui demander son avis.
Pour qu’une image soit dégradante, il y faut une intention autre que la
distraction lasse dont témoigne Dujardin dans son personnage.
D’ailleurs ce mot fait partie des mots à définir. Il y a 40 ans la minijupe était dégradante...
Sur le point plus précis du narcissisme, qui ne serait pas réalisé de manière satisfaisante, je trouve difficile à dire. Le narcissisme peut-il être satisfait ? Jamais très longtemps. Et peut-être que cette nonchalance montrée dans l’expression et l’attitude du personnage est en elle-même un aboutissement de sa quête narcissique. A mon avis votre version et la mienne peuvent se défendre sur ce point.
Pour l’esthétique, il n’y a pas beaucoup d’affiches à la hauteur de celle d’Apocalypse Now. Mais le visuel est réussi et il colle apparemment avec le sujet du film.