« Si les acteurs du dispositif portent une responsabilité dans cette situation, ce n’est
pas pour leur indifférence mais, au contraire, pour le choix politique qu’ils ont imposé
au Niger : celui d’un dispositif pour lequel la sécurité alimentaire est plus importante
que l’aide alimentaire (Louis Michel, Libération du 1er août 2005). En effet, les
bailleurs de fonds privilégient aujourd’hui le développement durable pour sortir le
Niger de la précarité alimentaire. Ce choix, en apparence fondé, a pourtant un coût
énorme pour les populations du Niger. Pour ne pas perturber les projets de
développement en cours, on refuse jusqu’en dernière extrémité les distributions
d’aide alimentaire gratuite qui bénéficient aux populations dans le court terme mais
ont des effets perturbateurs à plus longue échéance. En s’entêtant à vendre l’aide à
une population déshéritée plutôt que de procéder à des distributions gratuites, le
dispositif a longtemps privilégié la protection du marché à la sauvegarde de la vie
humaine. »
Il est contreproductif d’opposer les ventes de produits vivriers aux distribution gratuites de produits vivriers. Les unes et les autres sont nécessaires. Cette nécessité dépend de la situation des populations concernées.
Théorie de la Sécurité Alimentaire Restreinte & Générale.