Annie,
Morice ne sait pas lire. Il glane un mot par çi, une expression par là, il fait du mixage et débite un flot convenu d’indignation convenue et caricaturale. En cela d’ailleurs il est en phase avec le monde politique, où les reflexes pavloviens remplacent la réflexion et la construction d’idées.
Pour rester dans les arts martiaux que morice méprise, un débat se construit comme un kata de karaté :une garde solide, à chaque attaque une parade, contre-attaque. Le morice, lui, agit comme une ménagère hystérique qui s’imagine qu’on en veut à son sac de provisions, répondant à côté, ignorant l’essentiel, déplaçant beaucoup d’air, s’épuisant en une agitation stérile.
Quant à ses stupidités sur la mort en carton-pâte, je laisse la réponse à Mishima lui-même :
« Ce que nous dit le Hagakuré c’est que même une mort sans gloire, une mort futile qui ne porte ni fleur ni fruit, a une dignité en tant que mort d’un être humain. Si nous plaçons si haut la dignité de la ie, pourquoi ne pas placer aussi haut la dignité de la mort ? La mort ne peut jamais être qualifiée de futile. »
Pour finir, petite confidence ; je suis le contraire d’un morbide, et je n’arrive pas à rentrer dans la mentalité qu’un homme comme Mishima. Tout comme les emportements tragiques de Tristan et Iseut. Mais j’admire et je respecte, des émotions qui ont l’air d’échapper au persifleur en rond de ce site, qui ne se complaît que dans ce qui lui ressemble. Et ça ne vole pas très haut.