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Commentaire de OB_Ouonne

sur L'invention de la dette


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OB_Ouonne 8 février 2012 13:10

Merci Antoine de votre approbation, que je crains quelque peu ironique néanmoins.


Hier (le 7), avec un collègue nous nous sommes amusés à simuler sur un tableur la dette... Ceci corrobore le graphique et l’article initiale sur la part de la dette due à la loi de 1973 obligeant l’état à emprunter auprès d’organisme privés.
Pris en compte dans nos calculs (simplifiés, c’est un modèle) :
Montant de la dette 
Taux d’intérêts de la dette
Taux de remboursement du capital (en pratique nul !)
Recettes de l’état (total)
Dépenses (votées plus extra)
==> A ce stade, on calcule la charge de la dette, le reste des recettes et l’écart avec les dépenses qui doit être financé par de nouvelles dettes (en situation de déficit chronique). Ajoutons :
Taux d’augmentation des recettes et des dépenses pour l’exercice suivant. Ces taux intègrent l’inflation et la croissance.
Voila. On calcule l’année suivante, et on recommence... On dessine les courbes : mazette ! La dette s’envole.

La conclusion est simple et ce n’était pas forcément la peine de faire tout ça pour s’en apercevoir. Si l’état ne fait pas de croissance ou peu, que l’inflation est limitée (mission principale de la BCE : 2%), les recettes n’augmentent pas plus. Les dépenses subissent l’inflation également. Si le taux d’intérêt de la dette dépasse la croissance des recettes (inflation+croissance), ça ne peut que tourner mal ! La dette grossit, les recettes sont encore plus grevées, le déficit s’accroît...
Pour en sortir, soit la BCE prête aux états comme avant les banques centrales, soit l’état taille dans les dépenses. C’est le second cas qui s’applique, car les libéraux ont démontré depuis longtemps que les états démocratiques étaient d’incurables gaspilleurs invétérés et qu’il fallait qu’ils leur passent les rênes. Donc, haro sur les dépenses ! Et il faut aller vite, plus vite que l’intérêt de la dette, donc baisser de 3% et plus, soit 1% après soustraction de l’inflation.

On conçoit alors que pour les grecs et autres pays qui perdent une partie de leurs « A », qui se retrouvent à emprunter à 7% et plus, la correction des dépenses deviennent une purge expiatoire... La Grèce doit redevenir compétitive ! Splendeur des capitaux et misère du populo.

Au secours OB_Ouonne qu’hait nos vies, vous êtes mon seul espoir... mal placé.


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