Vos mots ayant quelque rapport au temps.
Dernièrement
différentes époques
système d’attentes
société se perpétue
tour à tour
définitive
lors de trois incarnations successives
à chaque fois
a connu
après
traditions
soit revenu
jamais
Jamais
Dernier
Mémoire
autre siècle...
passage
à l’occasion
après
à nouveau
mes habitudes.
j’avais lu récemment
a connu
Dans un premier temps
en lutte avec leur temps
elle ait pu être la même
qui vit au XVIe siècle
bien trop actuelle
histoire.
mon empressement.
C’est ce qui s’est passé
tout du long n’a cessé
Nous y avons passé le week-end
je commençais
conventions du temps
C’est la veille
se sont soudainement
La première
entre le passé et l’avenir
histoire ancienne
l’évolution des sociétés modernes et postmodernes
Renaissance
qui vit au tournant du XXe siècle
notre contemporaine
jusqu’au stade
De prime abord
l’avenir,
s’arrête
dans un présent
m’est apparu que
je finirai par là
moment
Un moment
La première
l’époque
à tout instant
néotestamentaire
deviennent
l’origine
la venue
définitive
intemporelle, éternelle, idéale.
passé et l’avenir
ne change pas, elle ne passe pas.
rendus au présent
advient
advient
Lors
guère le temps
Il se pourrait, c’est à vérifier, que bien que vous vous soyez efforcé de rassembler tout ce qui a trait au sacrifice, il y ait moins de mots s’y rapportant que de mots se rapportant au temps.
Mais entendez-moi bien, il y a sacrifice.
Il nous apparaît bel et bien un sacrifice. Oh oui.
Quiconque vit la vie la plus tranquille qui soit, ressent, du fait de la problématique que lui pose l’immortalité révélée par la masse qui est éternelle, l’impression que sa vie est un sacrifice. Et que ce sacrifice de chacun, parce qu’il est décalé en date par rapport aux autres, forme in fine l’immortalité de la masse.
Il ressort aux yeux de chacun que son propre sacrifice profite à l’immortalité de la masse alors qu’il en subit le fouet s’il ne sait en tirer profit.
Ce sacrifice de base (accompli dans le cadre d’une vie peinarde) ressort à chacun plus important et alors injuste si, au lieu de vivre tranquille, il se voit devoir supporter des souffrances plutôt exceptionnelles, s’il a trop l’impression d’être imposé et si, in fine, il se voit mourir vraiment trop jeune.
Je suis parfaitement d’accord sur tout ce que vous dites autour du sacrifice. Mais je le comprends, ce sacrifice, comme étant l’avatar de notre problématique face au dieu temps.
Vous iriez à placer le concept du sacrifice plutôt en amont de tout, moi plutôt en aval
« »« »La pensée « laïque », naturalisée, scientifique qui nous semble l’évidence actuellement est liée à un retrait du religieux, du sacré.« »« »
Un enfant grandissant seul sur une île, sera et restera laïc.
Le sacré, le religieux naît du constat de notre finitude ./. à l’infinitude de la masse
Arrive alors la question :
Si donc au départ, Adam seul ne ressentait pas la problématique du temps et de sa finitude, si la finitude n’a été révélée à ses descendants qu’au fur et à mesure qu’ils ont constaté leur mortalité face à la masse immortelle, s’ils ont donc bu des Evangiles pour se consoler, pourquoi, au moment où la masse est devenue énorme, des hommes se sont mis à laïciser ?
Ma réponse à cette question est que nous n’avons pas d’abord laïcisé au XVIII ème, nous avons d’abord et surtout scienticisé. La science nous sera apparue comme plus prometteuse d’immortalité et en tous cas plus prometteuse de « pleine vie agréable tout de suite » que les Evangiles qui promettaient certes une immortalité plus infinie mais peu prouvée et nécessitant de la frugalité voire de l’ascèse. Au XVIIIème nous n’avons pas réellement laïcisé, nous n’avons fait que changer de religion.
Adam et Eve auraient été les seuls véritables laïcs.
Puis, la masse immortelle surgissant, nous confrontant à son immortalité, nous serions tous devenus croyants à l’exception des Diogène qui auront réussi à faire abstraction totale de la masse sans s’accrocher à quelque branche métaphysique.
Longtemps nous aurions été des croyants déistes
Et depuis le XVIIIème nous devenons des croyants scientistes, matérialistes.
Cette dernière religion se proposant d’une part de nous faire vivre un peu plus longtemps, d’autre part un peu plus agréablement et nous offrant des impressions d’ubiquité et de pouvoir voyager dans l’espace, dans le temps, même jusque dans des temps jurassiques, même jusqu’au Big Bang.
Alors qu’on ne cesse de nous répéter que nous sommes devenus individualistes, ce qui est vrai selon une certaine acception en égoïste Vs altruistes, nous sommes en réalité devenus individuellement plus massifs. Je veux dire que chacun de nous, grâce à des prothèses bioniques certes, incarne à lui seul quelque chose de plus grand que l’individu et commence à posséder les propriétés de la masse.
Un bon hacker peut former de lui une extension virtuelle vivant indéfiniment sur la Toile, il peut s’y multiplier et peut même agir. « Je peux être million-toujours-partout »
Je crois complètement à tout ce que vous dites sur le sacrifice (et vous le dites très bien) mais je le situe dans ce cadre.
10/02 17:27 - Luc-Laurent Salvador
Merci pour le compliment ! :-) Oui, je comprends que Anne soit votre favorite. Elle a toutes (...)
09/02 17:48 - Eleostearique
Quelle démonstration, j’en suis restée bouche bée ! Il n’y a pas de doute, il me (...)
09/02 14:14 - easy
« »« »Moi je suis seul, eux ils sont tous« »« »" Whaouuuuhhh ! Bravo ! C’est (...)
09/02 14:09 - Luc-Laurent Salvador
Merci à vous pour ces réflexions. L’argumentation pro-temps est pas mal amenée. Mais je (...)
09/02 14:02 - Luc-Laurent Salvador
J’ai fait une thèse pour montrer que ce que nous appelons « volonté » et « libre-arbitre (...)
09/02 13:57 - easy
C’est moi qui vous remercie En me levant ce matin, je ne savais pas encore que (...)
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