Extrait d’un article.
<Samedi 2 juillet 2005.
On prend son journal (le « Stuttgarter Zeitung ») et on commence, comme à
l’habitude, à éplucher les informations politiques avant de passer aux
pages économiques.
Les nouvelles catastrophiques sont devenues la routine ces derniers
temps : chômage, insolvabilités, reprises « hostiles » ou normales
d’entreprises, déficits budgétaires, réendettement, croissance
insuffisante, etc. Le lecteur régulier peut presque déjà formuler
lui-même les « thérapies » proposées, tant elles sont répétitives : si
l’on veut augmenter la croissance, il est nécessaire voire indispensable
(d’après la théorie de l’offre néo-libérale), d’une part, de soulager
les hauts revenus (baisse de la plus haute tranche d’imposition) et les
entreprises (allègement de l’impôt sur les sociétés), et d’autre part,
d’abaisser les coûts salariaux ( contributions sociales pour la maladie,
le chômage, les retraites) sans oublier de débureaucratiser, déréguler,
rendre plus flexible, etc.
De temps en temps, mais beaucoup plus rarement, on trouve aussi des
articles indiquant que l’économie souffre actuellement d’une demande
intérieure trop faible et que celle-ci ne peut être stimulée par une
réduction des contributions sociales mais au contraire par une
augmentation du salaire réel, parallèlement à l’augmentation de la
productivité, et par des programmes publics d’infrastructures
(orientation de la demande selon Keynes, comportement anticyclique des
pouvoirs publics).>
Ce samedi, toutefois, le ton en première page de la partie économique
est tout nouveau. Titre : L’économie libère l’homme du travail. Et
en-dessous : selon Götz Werner, directeur général de la chaîne de
drogueries dm, l’Allemagne a besoin d’un revenu citoyen et d’un seul
impôt (interview par Sönke Iwersen).
On se frotte les yeux, abasourdi, et on y regarde une deuxième fois…
Mais si, pas de doute, toute une page d’interview de Götz Werner, un
patron d’orientation anthroposophique, fondateur et gérant actuel de la
chaîne de drogueries dm !
Dans un encart au milieu de la page, une photo couleur de Götz Werner
accompagnée de ces mots : Götz W. Werner, né en 1944 à Heidelberg,
marié, père de 7 enfants, ouvre sa première boutique à Karlsruhe en
1973. Aujourd’hui 1500 filiales, 21 000 salariés, chiffre d’affaires
d’env. 3,1 milliards ( !) d’Euro. Dirige depuis 2003 l’Institut
d’entreprenariat à l’université de Karlsruhe.
Et c’est parti : à 27 questions brèves, 27 réponses concises.
http://www.tournant.org/articles/revenus.htm?page=Revenu%20citoyen
13/02 12:03 - JL1
spécialme dédicace à spartacus : « Si la finance sait se bien porter quand la production est à (...)
13/02 11:01 - JL1
Aujourd’hui, à cause des anti-keynésiens - ils sont incapables de se définir autrement -, (...)
13/02 10:23 - spartacus
Keynes n’a jamais été clairvoyant bien au contraire. Idées battues en brèche par les (...)
12/02 22:35 - mick_038
Ah ben tiens !!! http://www.varmatin.com/article/gaz-petrole-un-texan-veut-forer-au-large-de-toulon.
12/02 21:55 - mick_038
13000 €/mois.... Franchement vous trouvez pas que ça fait cher le kilo de thon ? (...)
12/02 21:50 - mick_038
Sinon, des nouvelles de l’utilisation de notre argent collecté par l’impôt, ça fait (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération