Autant mettre exactement ce que dit Attali :
« »l’euthanasie sera un des instruments esentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figures. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société. Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportables ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante. Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. » (pp. 274-275).« »
Ensuite il fait des prospections relativement cyniques.
Mais tous ceux qui pensent économie ont se type de penser.
Prolonger la vie pendant des décennies c’est bien.
Mais à condition que ce prolongement coïncide avec la bonne santé.
Lorsque qu’il fait remarquer qu’économiquement, si une personne prend sa retraite à 60/65 ans, et vit jusqu’à 100 ans, les coûts en matière de retraite et de soins deviennent insupportables. C’est cynique mais c’est vrai. On ne pourra pas prolonger la vie indéfiniment sans que cela ait des conséquences graves. Il dit donc qu’il vaut mieux essayer de prolonger la vie en bonne santé que de prolonger la vie à tout prix.
Mais soyons honnête, ce même cynisme a lieu au plus haut de l’Etat :
Quoi de mieux qu’un homme, qui travaille, fume beaucoup et meurt à 60 ans ? Il cotise un max et on économise la retraite et les soins de vieillesse. Pourquoi croyez qu’on n’interdit pas le tabac, si il est si mauvais ?