@ jean-jacques Rousseau
Vous écrivez ...la population s’accroît. En France, elle est estimée de 50 000 à 75 000 personnes pour la période de —6500 à —5500.
Cela ne fait pas beaucoup par rapport à l’effectif de la population à l’arrivée de César.
Au moment de la guerre des Gaules, après avoir envoyé 15000 mercenaires, Arioviste avait mis sur pied une armée de 120 000 hommes. 20 000 Harudes avaient chassé les Séquanes qui tenaient les oppidum dans la plaine d’Alsace. Il s’agit évidemment là d’une population militaire à l’image de la population militaire helvète, une population militaire qui se déplace et qui fructifie. Mais en dehors des oppidum, il y a forcément une population indigène, une population dominée certes mais qui reste sur place. Les Boïens que César installa dans le Morvan (Gorgobina/Mt Beuvray) étaient au nombre de 32 000. Les habitants pro-arvernes qui s’y trouvaient ont été priés de se faire voir ailleurs. D’où venaient ces Boïens ? Voilà l’occasion de vérifier la fiabilité de la méthode en l’appliquant sur les habitants enracinés encore aujourd’hui dans le Morvan.
Ceci pour montrer la complexité de l’affaire et poser la question de ce qui est dû à la fructification de la population originelle et de ce qui est dû à la population immigrée (pour moi, il s’agit principalement d’une immigration à l’époque du pays de Canaan qui me semble plus conséquente que celle des Francs et des Burgondes).
Autre bizarrerie : les champs d’urnes de la pyramide de Couhard près d’Autun, qu’on ne peut faire correspondre, selon moi, qu’à l’époque du développement/peuplement de la région lors de la refondation de la ville par Constance-Chlore, ce que confirment les chapiteaux de la cathédrale montrant les femmes portant leurs urnes funéraires.