Il et assez intéressant de constater que, lorsque l’histoire énergétique d’un pays est différente de notre histoire, le nucléaire pèse moins lourd dans la balance. Comme le dit très bien Hubert Reeves dans « Mal de Terre », le nucléaire, c’est la fuite en avant car on part du principe que la science résoudra les problèmes techniques que pose cette technologie. Les déchets à stocker ou recycler, les réacteurs de 4ème génération fonctionnant à l’Uranium 238, la fusion, autant d’incertitudes que l’on tente de lever à grands renforts de financements exorbitants, mais dont l’aboutissement reste théorique. Et, rappelons le encore une fois, les réserves mondiales d’Uranium 238 sont importantes (en rapport à celles de l’isotope 235), mais ne couvriraient au mieux que 4 millénaires d’exploitation. A l’échelle de notre jeune humanité, cela reste que du court terme !
ERRATUM 2 : période (demi-vie) de 24110 ans pour l’isotope 239, et 37000 pour le 242. Les autres isotopes ont des périodes plus courtes (de 14,4 ans à 6560 ans).
Quant à la part du nucléaire dans notre consommation d’énergie, elle tenait compte en effet de notre consommation totale, transports compris, et n’était pas réduite à la seule production d’électricité.