Bonjour Georges,
vous avez raison sur le plan de l’analyse physique. Je vous rejoins sur la question du matériau.
Mais je ne vous suis pas sur la conséquence que vous en tirez sur le plan juridique. La Recherche de Marcel Proust n’est pas autre chose qu’une suite de caractères alphabétiques.
Pourtant c’est une beauté. Un tableau de Matisse n’est qu’un empilement de petits points de couleur. Pourtant c’est une beauté. Et l’idée que tout cela puisse être protégé par le droit ne me choque pas.
Je voudrais faire une distinction entre l’analyse physique et l’effet sensible (image, son).
L’analyse physique est indispensable pour produire des lois APPLICABLES. Ensuite, il y a l’oeuvre, et l’oeuvre est indépendant du support. L’oeuvre c’est quelque chose qui se détache du milieu où elle est plongée (terrestre ou électronique) pour venir frapper nos sens.
Le principe (avec lequel on peut ne pas être d’accord) c’est que l’artiste a mis une partie de lui même dans son travail.C’est dans ce sens qu’il peut, s’il le souhaite, revendiquer un monopole d’exploitation. C’est parce que son oeuvre est comme le reflet de lui même.
Je trouve cette idée fondatrice assez belle, indépendamment du milieu physique considéré.
Il y a le milieu, et ensuite il y a ce que l’on veut en faire.
Deux sujets.
Sur le premier sujet, notre législateur s’est planté.
Sur le second, c’est un débat disons, de principe.
Cordialement
E-