Le président du directoire de Bosch, l’un des industriels
les plus respectés d’Allemagne et proche conseiller de la chancelière Angela
Merkel, a plaidé pour une sortie de la Grèce de l’Union européenne dans un
entretien à Manager Magazin.
»Cet Etat, avec ses retraités fantômes et ses gens riches qui ne paient
pas d’impôts, un Etat qui n’a pas d’administration qui fonctionne, n’a pas sa
place dans l’Union européenne," a="a" franz="franz" fehrenbach="fehrenbach" dans="dans" un="un" entretien="entretien" vendredi="vendredi" 17="17">
Il s’agit du dernier en date d’une liste de grands
dirigeants d’entreprises allemandes à s’élever contre le rôle de la Grèce dans
l’UE et contre la mise en place d’un deuxième plan d’aide. Selon une enquête
menée auprès de plus de 300 dirigeants parue dans le magazine, environ 57 %
d’entre eux souhaitent une sortie de la Grèce de la zone euro et un retour à la
drachme.
A la question de savoir ce que les dirigeants politiques devraient faire si la
Grèce ne quittait par la zone euro de son propre chef, Franz Fehrenbach, qui ne
s’exprimait pas en tant que conseiller du gouvernement, a répondu :
"Alors, l’Union Européenne doit modifier ses lois et l’expulser, aussi
difficile que cela puisse paraître."
Reste par ailleurs un désaccord sur le point de savoir s’il faut
conserver l’objectif d’un niveau d’endettement public grec ramené à 120% du PIB
d’ici 2020 ou si on peut le laisser atteindre un niveau plus élevé, par exemple
125% du PIB. Sur ce point, "il y a les fétichistes du 120% qui n’en
démordent pas", en particulier les Pays-Bas, l’Allemagne et la Finlande,
selon une source proche des négociations.
"Nous faisons face à une situation particulière, on nous pose
toujours de nouvelles conditions, et cela est dû au fait qu’il y a des
puissances dans l’Europe qui jouent avec le feu, qui croient que la décision
d’octobre sur le nouveau prêt pourrait ne pas être appliquée, et qui veulent que
la Grèce soit hors de la zone euro", a déclaré le ministre des Finances
grec M. Vénizélos, à l’issue d’une rencontre sur l’économie avec le président
grec Carolos Papoulias.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a réaffirmé
mercredi la volonté de son pays d’aider la Grèce, mais seulement si celle-ci
n’était pas « un puits sans fond ».
Mais le Luxembourg, quatrième pays de la zone euro toujours noté
« triple A » par les trois grandes agences de notation avec
l’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande, a également manifesté son impatience
ces derniers jours.
Son ministre des Finances, Luc Frieden, a laissé entendre lundi que la
Grèce pourrait être exclue de la zone euro si elle ne tenait pas ses promesses
de réformes et de réduction du déficit public. "S’ils ne font pas tout
cela, je pense qu’alors nous devrons continuer avec 16 pays" dans l’Union
monétaire et « qu’ils s’excluent eux-mêmes de la zone euro », a-t-il
dit.
http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-amere-et-determinee-face-a-des-europeens-intransigeants-2116d225dbd6ea3b0c2c988bd4ad4cd6
En clair :
L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande, ne
veulent plus prêter des dizaines de milliards d’euros à la Grèce, car ils
savent que la Grèce ne les leur remboursera jamais.
L’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande,
veulent que la Grèce quitte la zone euro.