Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir est différent des autres soirs.
Ce soir, comme les autres soirs, je lis et écoute des gens qui dépeignent l’état lamentable du monde actuel. Vous, lui : http://www.enquete-debat.fr/archives/roland-hureaux-il-faut-supprimer-toutes-les-reformes-qui-ont-eu-lieu-depuis-20-ans-67688/
Mais ce soir, au lieu de me miner, ça me donne l’espoir.
Ce soir, je me dis qu’il existe encore une intelligence collective. Je sens que les gens sont d’accord sur le fond du problème. Que des gens ont compris. Compris que le monde est devenu trop grand pour rentrer dans une seule tête, qu’il ne faut pas complexifier en comptant sur les ordinateurs pour faire le tri, mais simplifier, faire en sorte que le monde soit lisible.
Ce soir, je lis aussi qu’en Grèce, la solidarité reprend. Je sens que les gens ont compris ce qu’il fallait faire. 500.000 d’entre eux ne paieront pas leurs impôts. Les policiers dénoncent la corruption importée par la Troïka.
Ce soir, j’ai pu faire le discours du président à sa place pendant qu’il jouait son sketch avec la Ferrari.
Décidément, tout va mal, mais je ne sais pas pourquoi, je sens l’étincelle qui va faire tout redémarrer.
Comme le disait Paul Jorion dans un billet relativement récent, un grand vent d’espoir se lève. Pour quelle raison ? Aucune. Mais il suffit d’y croire pour qu’il se produise.