Mais bien sur Belloy,

Un bateau course déjà fatigué au bout d’une course ne vaut plus que les deux tiers de la mise de départ. Hé oui, l’accastillage inusable n’existe pas.

L’aluminium crique (sous les contraintes, la corrosion caverneuse ou pire par un effet de pile local consécutif à une aération différentielle, l’acier se fatigue et se corrode, l’inox a son ennemie mortelle : l’électrolyse, le carbone claque sans prévenir, la fibre de verre isophtalique (même de type E) en monolytique, se délamine sans crier gare, le titane ? Il pète quand même, comme c’est cher on sous-échantillonne (connement). Celui qui gagne le ponpon c’est le bateau qui perd son lest, résultat de vibrations « oubliées » par l’architecte naval et qui finissent par desserrer les boulons de quille, amplifiant le phénomène jusqu’à la rupture. Que dire de cet ovni (modèle d’un croiseur hauturier en aluminium) tout frais sorti du chantier naval (français) et qui alla directement au fond de l’atlantique, sous les yeux effarés de l’équipage (qui sauva sa peau dans un radeau Texair (made in USA). La vision hallucinante de deux déchirures parallèles au tube de jaumière, en plein bordé. Les calculs de résonances et de fatigues cyclique, de la voute du safran avaient été ....approximatifs. Plein d’autres problèmes surviennent pour les oeuvres vives, un manuel entier n’y suffirait pas. Le grément courant ou pas, avec son lot d’embout incompatibles, aux formats « propriétaires » est un budget en lui même. Les voiles cousues, cousues-collées, voir simplement collées, faites pour une course, défoncées au bout de quinze jours de mer, qu’est ce qu’on peut bien en faire ? Réponse : les recycler dans des sacs. Les remplacer ? Pour un voilier de course : votre carte bleue rendra l’âme avant. Faite donc un tour sur les sites de maitres voiliers sérieux et demander un devis pour un génois de plus de 200 m2, pour voir. Maintenant n’oubliez pas que vous naviguez avec un jeu de voile ; c’est à dire un budget monstrueux pour en gréer un sérieux. Le sextant n’est pas un ouvre boite même si vous avez un gps multicanaux, voir des gps avec un multiplexeur pour obtenir une position interpolée. En une phrase, l’électronique marine c’est presque comme un ordinateur ou un téléphone portable : c’est déjà installé que c’est presque périmé. Les prix de matériel s fiables (Raytheon, Flir) demandent des budgets de multi-millionnaires.

Et l’autre teubé qui parle de bon sens. Camembert l’éléphant, camembert.