@ JahRaph
Lors d’une émission-débat sur FTV, un « journaliste » a demandé à Mélenchon s’il inviterait le Dalaï Lama à l’Élysée. J’ai été très surpris et choqué de l’entendre répondre que non, c’est hors de question, alors que dans mon idée le chef spirituel tibétain défend des valeurs proches des siennes (d’une certaine façon, ne serait-ce que la résistance à une forme d’oppression). D’ailleurs le « journaliste » ne s’y est pas trompé : « Est-ce à dire que vous soutenez le régime chinois ? » — bel exemple de question pour laquelle il n’y a pas de « bonne » réponse, mais simplement un choix politique à faire.
Mélenchon explique que le sien repose sur un principe fondamental de notre république que l’on appelle « laïcité » : la France est un état laïc et son président n’a pas à recevoir ni à traiter avec le chef spirituel d’aucune religion (notez la cohérence avec son discours sur l’Iran et la séparation des « pouvoirs » politique et religieux). Voilà qui me semble clair.
Donc oui : ce candidat défend le principe de laïcité. Sans concessions. Ce qui peut surprendre par rapport aux autres candidats, c’est qu’il le défend en toutes circonstances et pas seulement pour stigmatiser l’Islam et (partant) les citoyens de confession musulmane, comme le font les autres avant d’aller dîner au CRIF. Deux poids, deux mesures : on approuve ou pas, mais le discours de Mélenchon a le mérite d’être juste (au sens où tous sont traités de la même manière, sans pour autant qu’aucune religion ne soit stigmatisée).