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Derniers commentaires



  • lloyd henreid lloyd henreid 2 octobre 2013 18:27

    « Boulot, la semaine, courses le dimanche... quelle vie de merde ! Et on appelle ça la modernité et le progrès ? »

    Le cri du cœur :)

    Je partage aussi totalement ce point de vue.



  • lloyd henreid lloyd henreid 10 septembre 2013 13:16

    Et le verbe « pallier » prend deux ailes :)

    Il est aussi et en principe suivi directement de l’objet bien que l’expression « pallier à » semble acceptée. Il y a par ailleurs quelques soucis dans le choix entre infinitif et participe passé ainsi que pour l’accord du second dans votre post.

    Je m’ingère encore pour H2O, pardon mais si les anciens lisaient plus et étaient moins c***, c’est peut-être aussi parce qu’ils n’avaient pas de real-TV, d’Arthur ou de Laurence Boccolini pour les distraire (« divertir » ou « détourner l’attention »).

    La question à 100,000 € étant la suivante : qui abrutit le peuple avec tous ces programmes ? Les mêmes qui financent les chaînes où ils sont diffusés...



  • lloyd henreid lloyd henreid 10 septembre 2013 10:45

    Pour compléter le message d’eau-du-robinet :

    « Le candidat qui obtiens le plus de temps dans les médias notamment la TV est quasiment ... systématiquement élu »

    Je ne me lasse pas de faire tourner cette liste des principaux actionnaires des « grands médias » : elle montre bien qu’en fait, ce sont les mêmes grands industriels, banquiers etc. qui les contrôlent financièrement. Un atout de choix pour infléchir l’opinion publique dans le sens de telle ou telle vision politique ou pour faire élire celui ou celle qui défendra le mieux leurs intérêts.

    La nature du pouvoir est donc oligarchique, avec des « experts » payés par les oligarques pour expliquer aux gens comment ils doivent penser et de temps en temps voter. La démocratie est donc manipulée par les techno- ou ploutocrates formant cette oligarchie (« petite élite ») de manière à servir leurs intérêts particuliers : ceci nous permet de comprendre que « la démocratie est corrompue », les médias sous contrôle fabriquant l’opinion.

    Mais ce que Chouard explique et qui me semble aussi fondamental, c’est que le processus électoral lui-même est par nature anti-démocratique. Il consiste en effet à « désigner nos maîtres » pour qu’ils exercent le pouvoir à notre place le temps d’un mandat, et ces maîtres ne sont ni révocables, ni n’ont de comptes à rendre. Ils se disputent en revanche le pouvoir dans le cadre d’une compétition dont seul le meilleur (« aristos » en grec) sort gagnant : le processus électoral est donc par nature aristocratique. Et c’est l’aristocratie désignée qui est corrompue.

    C’est de la novlangue tout ça et je crois que c’est encore Chouard qui explique à quel point nous sommes démunis face à des gens qui pour désigner le problème, lui donnent le nom des solutions. Nous ne vivons pas en démocratie mais dans un système où le pouvoir oligarchique s’exerce par le biais d’un processus de nature aristocratique. Lequel est contrôlé par des oligarques non-désignés 1) en amont par la fabrique du consentement dans les médias et 2) en aval par des activités de lobbying. La démocratie serait une bonne solution pour limiter le risque de conflits d’intérêts, mais comment Diable la proposer à des gens qui pour la plupart et grâce aux médias qui le leur répètent sans cesse, sont persuadés que nous vivons déjà en démocratie ?

    Pour en revenir à l’article, je n’ai guère de sympathie pour le Front National. Je pense qu’il existe un vrai risque de dérive totalitaire de ce parti, notamment en matière de justice et d’après les déclarations de Mme Le Pen. Mais à tout prendre et quitte à ce que le pouvoir me soit confisqué, autant qu’il atterrisse dans les mains de gens qui aiment la France et qui entendent la défendre, assurer son indépendance, identifiables et qui surtout règnent sur place, plutôt que depuis Bruxelles sans qu’on sache même leurs noms. Je ne me sens pas prêt à voter pour eux mais une chose est sûre : plus jamais je ne voterai « utile » = UMPS, et sûrement pas pour faire barrage au FN ! Ne serait-ce que pour la paix dans le monde, c’est préférable.

    Il est cependant plus probable que je n’aille simplement plus voter, ayant pris conscience de l’ampleur de la supercherie.



  • lloyd henreid lloyd henreid 25 août 2013 14:38

    Merci et bravo pour cet excellent article qui montre bien les collusions de pouvoirs politiques, économiques et médiatiques, ainsi que leurs stratégies pour asservir les masses. Je pense qu’on peut facilement, mais à juste titre, qualifier ce système de « fasciste » au sens le plus strict du terme : celui d’un « faisceau » ou d’une « union » de forces réunies dans un but commun — voir l’étymologie.

    Pour l’instant cela passe par la fabrication d’un consentement mêlé de culpabilité, avec la dette et l’illusion d’une démocratie qui n’en est pas une mais qui, feignant de l’être, donne aux esclaves l’impression d’être libres et de choisir eux-mêmes leur servitude. Si vous avez voté pour, alors c’est votre faute. Et si vous étiez contre : vous avez perdu, inclinez-vous. Dans les deux cas vous n’avez qu’à fermer vos gueules.

    De nos jours avec la crise qui s’intensifie, et de plus en plus de gens qui cherchent à comprendre en arpentant le web à la recherche de réponses, redécouvrant au passage l’esprit critique qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’exercer étant « responsables », les temps sont durs pour les complotistes, les vrais : ceux qui complotent contre l’intérêt général. Les mensonges tiennent parce qu’ils sont denses mais les ficelles deviennent visibles et c’est un problème.

    C’est peut-être l’ouverture qui manque à l’article : quand l’illusion sera dissipée et que les masses s’éveilleront, qu’elles demanderont des comptes, le système devra recourir à d’autres méthodes. L’ultime étape sera la domination par la force et des choses se mettent en place dès maintenant pour des lendemains où le consentement ne fera plus recette. Et rien n’est plus dangereux qu’une « bête » en danger de mort.

    Les révélations de Snowden et la manière dont l’administration US y a réagi nous renseignent à la fois sur l’existence de dispositifs tentaculaires de surveillance et de répression, avec aussi le Patriot Act et tout le toutim, et sur ce que la bête peut avoir de teigneux et d’implacable envers ceux qui cessent de jouer le jeu. Le vrai visage se montre et il n’est pas très avenant.

    Outre la surveillance et la législation sécuritaire, au pays de la liberté mais pas seulement, la répression semble prête avec notamment les camps de la FEMA, la multiplication des agences de sécurité intérieure, ou encore les provisions massives de munitions (traitées il y a quelques mois de cela par un voxien) pour fournir ces mêmes agences en cas de trouble majeur à l’ordre public.

    Parallèlement à ça, il est significatif de constater la soudaine médiatisation, ou plutôt surmédiatisation orientée depuis quelques mois, des cas de tuerie et autres attentats plus « ordinaires » au beau pays de l’oncle Sam. Le phénomène n’est pas nouveau mais jusqu’à présent, nul ne remettait en cause le port d’arme protégé par la Constitution du pays. Mais avec la colère populaire qui gronde, on explique aux gens qu’il serait bon d’y renoncer. Pour leur sécurité et celle de leurs enfants.

    Le cas Bradley Manning, ou Chelsea enfin qu’importe, nous montre aussi que la bête n’aime pas se sentir acculée ou démasquée. Trente-cinq ans de prison pour en avoir dénoncé les crimes, et cette double-pensée qui pousse nos dirigeants à répéter sans cesse que les lanceurs d’alerte doivent être protégés. Mais bien sûr, tout dépend de l’alerte et des enjeux : le droit aussi est à géométrie variable. Et c’est la bête aux dents les plus longues qui décide.

    Enfin et puisque vous évoquiez le mouvement Occupy, je vous suggère de creuser dans cette direction. Il est emblématique du point de basculement entre le présent et l’avenir, ce curieux moment où le voile se lève et l’illusion se dissipe pour révéler le vrai visage de la bête, la vérité toute nue, la « matrice » si vous êtes d’humeur à préférer. Les gens en France ne le savent pas, mais le FBI a livré sur une requête fin 2012, et en vertu d’une loi pour la liberté d’information, de lourdes confessions sur sa dissolution. On y apprend notamment que le mouvement fut surveillé dès avant ses débuts par les autorités à la fois fédérales et locales en lien avec aussi les autorités portuaires, les recteurs de campus universitaires et... les banques et leurs propres services de surveillance et d’infiltration privés. On y apprend aussi que sur base des informations fournies par ceux-ci, les autorités de lutte anti-terroriste furent mises sur le coup et que tout ce petit monde surveillait de très près ce mouvement de protestation pacifique protégé, tout comme le port d’armes, par la Constitution. Et la cerise : qu’il fut envisagé de procéder à l’assassinat des leaders de ce mouvement "si nécessaire", que le FBI savait, et qu’il n’a rien fait contre ceux qui fomentaient cela. L’affaire est largement documentée dans les colonnes du Guardian ; elle est emblématique de cette collusion public-privé, le premier au service du second, exemple de dérive fasciste à l’état pur — avec à l’horizon l’action violente comme option si l’expression du non-consentement menace les intérêts privés de ceux qui en ont. Les gens en France ne le savent pas parce que strictement AUCUN titre de notre « grande presse » n’a publié le moindre article à ce sujet.

    Pardonnez mon égarement au pays de l’oncle Sam, mais il se trouve que la chape de plomb y est moins lourde. On y trouve tout de même un certain nombre d’infos que malheureusement la presse française ne donne pas, et je pense qu’elles sont cruciales pour comprendre les choses. Le système que votre article met en lumière, c’est un fascisme au sens que je donnais plus haut. Un fascisme qui a ceci de particulier : il n’est pas « nationaliste » mais plutôt « corporatiste » avec une dimension « mondialiste ». Un fascisme qui ne dit pas son nom et se cache sous un masque de démocratie qui se fissure, fascisme « soft » en somme, mais derrière le masque on retrouve bien cet usage de la force "si nécessaire" pour protéger ses intérêts. Malheureusement la plupart des gens l’ignorent, ou feignent de l’ignorer, et continueront de la sorte jusqu’à ce que cette violence, tôt ou tard, ne déferle sur leurs illusions. Le système, lui, s’y prépare et garde toujours un coup d’avance.



  • lloyd henreid lloyd henreid 12 août 2013 15:41

    Commentaire emblématique de la stratégie thèse-antithèse-synthèse dont parle notamment Pierre Hillard : la question n’est pas de savoir si d’autres ont fait pire, ou le font toujours, mais s’il est acceptable de laisser l’administration US recourir aux pratiques les plus immondes (torture, guerres « préventives » sauce Albright, massacre des ennemis dont civils et espionnage des « amis », restriction des libertés et droits constitutionnels au niveau domestique, etc. — la liste est longue !), le tout sous couvert d’un « secret défense » dont la levée finit toujours par révéler d’incroyables et ô combien tristes réalités.

    Je crois sincèrement que la plupart des contributeurs de ce site ont compris, et depuis longtemps, que le clivage gauche-droite ou coco-libéral est un leurre, un écran de fumée, le combo thèse-antithèse qui oblige chacun à prendre partie et à s’impliquer dans un rapport de forces dont le seul objet consiste au fond à détourner leur attention des vrais problèmes : la synthèse, le truc qui dépasse tous les clivages, l’immonde phallus qui s’engage pendant que chacun s’occupe à surveiller les phalanges des deux mains gauche et droite. Et vraisemblablement, les trois organes participent du même corps avec les mêmes constituants ce qui rend la situation d’autant plus cocasse : le mondialisme se moque éperdument de savoir si l’avenir sera coco ou libéral. Il sera dirigé par ceux qui le fomentent.

    Les dérives qu’elles soient celles de l’un ou l’autre camp, restent des dérives et doivent être dénoncées, combattues, stoppées. L’important c’est le bien commun et je ne pense pas (mais peut-être ai-je tort ?) qu’aucune des idéologies parmi lesquelles on nous impose de « choisir » soit de nature à favoriser ce bien commun. Le communisme a certes tendance à nier l’individu et son génie, ce qui est à mon avis plus grave que le fait de ne pouvoir s’enrichir démesurément — mais le capitalisme néo-libéral ne me semble pas davantage viable sur le long terme : il aboutit inexorablement à des écarts de richesse et de condition dont l’effet sur les masses est finalement proche de celui du communisme avec en plus des tensions sociales qui ne peuvent que dégénérer. Même si on ne veut pas de la lutte des classes, celle-ci s’impose dès lors que la survie des uns est menacée par l’accumulation de richesses par les autres.

    Bref — je digresse encore, pardon, mais de grâce ne tombez pas dans le panneau réactionnaire 100% pur jus qui fait le jeu de notre déliquescence. Le recours assumé à la torture comme l’affaire Snowden, comme les déclarations d’Albright il y a vingt ans, comme tant d’autres choses n’est pas acceptable a fortiori venant d’un pays qui se prétend le défenseur des droits de l’homme, des libertés individuelles ou encore de la démocratie. L’ironie, l’hypocrisie de la chose est abjecte : c’est ça que l’on condamne et qu’il faut condamner. Et plus on aime l’Amérique, plus on se doit de le condamner. (Parce que cela participe de sa destruction.)

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