Il est aussi et en
principe suivi directement de l’objet bien que l’expression « pallier à »
semble acceptée. Il y a par ailleurs quelques soucis dans le choix entre
infinitif et participe passé ainsi que pour l’accord du second dans
votre post.
Je m’ingère encore pour H2O, pardon mais si les
anciens lisaient plus et étaient moins c***, c’est peut-être aussi parce
qu’ils n’avaient pas de real-TV, d’Arthur ou de Laurence Boccolini pour
les distraire (« divertir » ou « détourner l’attention »).
La
question à 100,000 € étant la suivante : qui abrutit le peuple avec tous
ces programmes ? Les mêmes qui financent les chaînes où ils sont
diffusés...
« Le candidat qui obtiens le plus de
temps dans les médias notamment la TV est quasiment ... systématiquement
élu »
Je ne me lasse pas de faire tourner cette liste
des principaux actionnaires des « grands médias » : elle montre bien
qu’en fait, ce sont les mêmes grands industriels, banquiers etc. qui les
contrôlent financièrement. Un atout de choix pour infléchir l’opinion
publique dans le sens de telle ou telle vision politique ou pour faire
élire celui ou celle qui défendra le mieux leurs intérêts.
La
nature du pouvoir est donc oligarchique, avec des « experts » payés par
les oligarques pour expliquer aux gens comment ils doivent penser et de
temps en temps voter. La démocratie est donc manipulée par les techno-
ou ploutocrates formant cette oligarchie (« petite élite ») de manière à
servir leurs intérêts particuliers : ceci nous permet de comprendre que
« la démocratie est corrompue », les médias sous contrôle fabriquant
l’opinion.
Mais ce que Chouard explique et qui me semble aussi
fondamental, c’est que le processus électoral lui-même est par nature
anti-démocratique. Il consiste en effet à « désigner nos maîtres » pour
qu’ils exercent le pouvoir à notre place le temps d’un mandat, et ces
maîtres ne sont ni révocables, ni n’ont de comptes à rendre. Ils se
disputent en revanche le pouvoir dans le cadre d’une compétition dont
seul le meilleur (« aristos » en grec) sort gagnant : le processus électoral est donc par nature aristocratique. Et c’est l’aristocratie désignée qui est corrompue.
C’est
de la novlangue tout ça et je crois que c’est encore Chouard qui
explique à quel point nous sommes démunis face à des gens qui pour
désigner le problème, lui donnent le nom des solutions. Nous ne vivons
pas en démocratie mais dans un système où le pouvoir oligarchique
s’exerce par le biais d’un processus de nature aristocratique. Lequel
est contrôlé par des oligarques non-désignés 1) en amont par la fabrique
du consentement dans les médias et 2) en aval par des activités de
lobbying. La démocratie serait une bonne solution pour limiter le risque
de conflits d’intérêts, mais comment Diable la proposer à des gens qui
pour la plupart et grâce aux médias qui le leur répètent sans cesse,
sont persuadés que nous vivons déjà en démocratie ?
Pour en
revenir à l’article, je n’ai guère de sympathie pour le Front National.
Je pense qu’il existe un vrai risque de dérive totalitaire de ce parti,
notamment en matière de justice et d’après les déclarations de Mme Le
Pen. Mais à tout prendre et quitte à ce que le pouvoir me soit
confisqué, autant qu’il atterrisse dans les mains de gens qui aiment la
France et qui entendent la défendre, assurer son indépendance,
identifiables et qui surtout règnent sur place, plutôt que depuis
Bruxelles sans qu’on sache même leurs noms. Je ne me sens pas prêt à
voter pour eux mais une chose est sûre : plus jamais je ne voterai
« utile » = UMPS, et sûrement pas pour faire barrage au FN ! Ne serait-ce
que pour la paix dans le monde, c’est préférable.
Il est cependant plus probable que je n’aille simplement plus voter, ayant pris conscience de l’ampleur de la supercherie.
Merci et bravo pour cet excellent article qui montre bien les collusions
de pouvoirs politiques, économiques et médiatiques, ainsi que leurs
stratégies pour asservir les masses. Je pense qu’on peut facilement,
mais à juste titre, qualifier ce système de « fasciste » au sens le plus
strict du terme : celui d’un « faisceau » ou d’une « union » de forces
réunies dans un but commun — voir l’étymologie.
Pour
l’instant cela passe par la fabrication d’un consentement mêlé de
culpabilité, avec la dette et l’illusion d’une démocratie qui n’en est
pas une mais qui, feignant de l’être, donne aux esclaves l’impression
d’être libres et de choisir eux-mêmes leur servitude. Si vous avez voté
pour, alors c’est votre faute. Et si vous étiez contre : vous avez
perdu, inclinez-vous. Dans les deux cas vous n’avez qu’à fermer vos
gueules.
De nos jours avec la crise qui s’intensifie, et de plus
en plus de gens qui cherchent à comprendre en arpentant le web à la
recherche de réponses, redécouvrant au passage l’esprit critique qu’ils
n’auraient jamais dû cesser d’exercer étant « responsables », les temps
sont durs pour les complotistes, les vrais : ceux qui complotent contre
l’intérêt général. Les mensonges tiennent parce qu’ils sont denses mais
les ficelles deviennent visibles et c’est un problème.
C’est
peut-être l’ouverture qui manque à l’article : quand l’illusion sera
dissipée et que les masses s’éveilleront, qu’elles demanderont des
comptes, le système devra recourir à d’autres méthodes. L’ultime étape
sera la domination par la force et des choses se mettent en place dès
maintenant pour des lendemains où le consentement ne fera plus recette.
Et rien n’est plus dangereux qu’une « bête » en danger de mort.
Les
révélations de Snowden et la manière dont l’administration US y a réagi
nous renseignent à la fois sur l’existence de dispositifs tentaculaires
de surveillance et de répression, avec aussi le Patriot Act et tout le
toutim, et sur ce que la bête peut avoir de teigneux et d’implacable
envers ceux qui cessent de jouer le jeu. Le vrai visage se montre et il
n’est pas très avenant.
Outre la surveillance et la législation
sécuritaire, au pays de la liberté mais pas seulement, la répression
semble prête avec notamment les camps de la FEMA, la multiplication des
agences de sécurité intérieure, ou encore les provisions massives de
munitions (traitées il y a quelques mois de cela par un voxien) pour
fournir ces mêmes agences en cas de trouble majeur à l’ordre public.
Parallèlement
à ça, il est significatif de constater la soudaine médiatisation, ou
plutôt surmédiatisation orientée depuis quelques mois, des cas de tuerie
et autres attentats plus « ordinaires » au beau pays de l’oncle Sam. Le
phénomène n’est pas nouveau mais jusqu’à présent, nul ne remettait en
cause le port d’arme protégé par la Constitution du pays. Mais avec la
colère populaire qui gronde, on explique aux gens qu’il serait bon d’y
renoncer. Pour leur sécurité et celle de leurs enfants.
Le cas
Bradley Manning, ou Chelsea enfin qu’importe, nous montre aussi que la
bête n’aime pas se sentir acculée ou démasquée. Trente-cinq ans de
prison pour en avoir dénoncé les crimes, et cette double-pensée qui
pousse nos dirigeants à répéter sans cesse que les lanceurs d’alerte
doivent être protégés. Mais bien sûr, tout dépend de l’alerte et des
enjeux : le droit aussi est à géométrie variable. Et c’est la bête aux
dents les plus longues qui décide.
Enfin et puisque vous évoquiez
le mouvement Occupy, je vous suggère de creuser dans cette direction.
Il est emblématique du point de basculement entre le présent et
l’avenir, ce curieux moment où le voile se lève et l’illusion se dissipe
pour révéler le vrai visage de la bête, la vérité toute nue, la
« matrice » si vous êtes d’humeur à préférer. Les gens en France ne le
savent pas, mais le FBI a livré sur une requête fin 2012, et en vertu
d’une loi pour la liberté d’information, de lourdes confessions sur sa
dissolution. On y apprend notamment que le mouvement fut surveillé dès
avant ses débuts par les autorités à la fois fédérales et locales en
lien avec aussi les autorités portuaires, les recteurs de campus
universitaires et... les banques et leurs propres services de
surveillance et d’infiltration privés. On y apprend aussi que sur base
des informations fournies par ceux-ci, les autorités de lutte
anti-terroriste furent mises sur le coup et que tout ce petit monde
surveillait de très près ce mouvement de protestation pacifique protégé,
tout comme le port d’armes, par la Constitution. Et la cerise : qu’il
fut envisagé de procéder à l’assassinat des leaders de ce mouvement "si
nécessaire", que le FBI savait, et qu’il n’a rien fait contre ceux qui
fomentaient cela. L’affaire est largement documentée dans les colonnes
du Guardian ; elle est emblématique de cette collusion public-privé, le
premier au service du second, exemple de dérive fasciste à l’état pur —
avec à l’horizon l’action violente comme option si l’expression du
non-consentement menace les intérêts privés de ceux qui en ont. Les gens
en France ne le savent pas parce que strictement AUCUN titre de notre
« grande presse » n’a publié le moindre article à ce sujet.
Pardonnez
mon égarement au pays de l’oncle Sam, mais il se trouve que la chape de
plomb y est moins lourde. On y trouve tout de même un certain nombre
d’infos que malheureusement la presse française ne donne pas, et je
pense qu’elles sont cruciales pour comprendre les choses. Le système que
votre article met en lumière, c’est un fascisme au sens que je donnais
plus haut. Un fascisme qui a ceci de particulier : il n’est pas
« nationaliste » mais plutôt « corporatiste » avec une dimension
« mondialiste ». Un fascisme qui ne dit pas son nom et se cache sous un
masque de démocratie qui se fissure, fascisme « soft » en somme, mais
derrière le masque on retrouve bien cet usage de la force "si
nécessaire" pour protéger ses intérêts. Malheureusement la plupart des
gens l’ignorent, ou feignent de l’ignorer, et continueront de la sorte
jusqu’à ce que cette violence, tôt ou tard, ne déferle sur leurs
illusions. Le système, lui, s’y prépare et garde toujours un coup
d’avance.
Commentaire emblématique de la stratégie thèse-antithèse-synthèse dont
parle notamment Pierre Hillard : la question n’est pas de savoir si
d’autres ont fait pire, ou le font toujours, mais s’il est acceptable de
laisser l’administration US recourir aux pratiques les plus immondes
(torture, guerres « préventives » sauce Albright, massacre des ennemis dont civils et
espionnage des « amis », restriction des libertés et droits
constitutionnels au niveau domestique, etc. — la liste est longue !), le
tout sous couvert d’un « secret défense » dont la levée finit toujours
par révéler d’incroyables et ô combien tristes réalités.
Je crois
sincèrement que la plupart des contributeurs de ce site ont compris, et
depuis longtemps, que le clivage gauche-droite ou coco-libéral est un
leurre, un écran de fumée, le combo thèse-antithèse qui oblige chacun à
prendre partie et à s’impliquer dans un rapport de forces dont le seul
objet consiste au fond à détourner leur attention des vrais problèmes :
la synthèse, le truc qui dépasse tous les clivages, l’immonde phallus
qui s’engage pendant que chacun s’occupe à surveiller les phalanges des
deux mains gauche et droite. Et vraisemblablement, les trois organes
participent du même corps avec les mêmes constituants ce qui rend la
situation d’autant plus cocasse : le mondialisme se moque éperdument de
savoir si l’avenir sera coco ou libéral. Il sera dirigé par ceux qui le
fomentent.
Les dérives qu’elles soient celles de l’un ou l’autre
camp, restent des dérives et doivent être dénoncées, combattues,
stoppées. L’important c’est le bien commun et je ne pense pas (mais
peut-être ai-je tort ?) qu’aucune des idéologies parmi lesquelles on
nous impose de « choisir » soit de nature à favoriser ce bien commun. Le
communisme a certes tendance à nier l’individu et son génie, ce qui est à
mon avis plus grave que le fait de ne pouvoir s’enrichir démesurément —
mais le capitalisme néo-libéral ne me semble pas davantage viable sur
le long terme : il aboutit inexorablement à des écarts de richesse et de
condition dont l’effet sur les masses est finalement proche de celui du
communisme avec en plus des tensions sociales qui ne peuvent que
dégénérer. Même si on ne veut pas de la lutte des classes, celle-ci s’impose dès lors que la survie des uns est menacée par l’accumulation de richesses par les autres.
Bref
— je digresse encore, pardon, mais de grâce ne tombez pas dans le
panneau réactionnaire 100% pur jus qui fait le jeu de notre
déliquescence. Le recours assumé à la torture comme l’affaire Snowden, comme les déclarations d’Albright il y a vingt ans,
comme tant d’autres choses n’est pas acceptable a fortiori venant d’un
pays qui se prétend le défenseur des droits de l’homme, des libertés
individuelles ou encore de la démocratie. L’ironie, l’hypocrisie de la
chose est abjecte : c’est ça que l’on condamne et qu’il faut condamner. Et plus on aime l’Amérique, plus on se doit de le condamner. (Parce que cela participe de sa destruction.)