Les bienfaits que vous attribuez à la pertinence de la clinique psychanalytique n’ont rien à voir, vous m’en excuserez, avec la pertinence des fondements théoriques de la psychanalyse, mais avec l’approche clinique, ce qui ne recouvre pas la même chose.
Nous sommes bien d’accord que la psychiatrie qui oeuvre à grand renfort de psychotropes, d’électrochocs et de lobotomie, a été quelque peu transformée par le regard des psychanalystes qui ont eu accès à ces services aux limites de l’humanité. Cependant, ce n’est pas tant l’apport de la psychanalyse en elle-même, mais bien une prise de conscience de la nécessité de dépasser une approche biologisante de la maladie mentale pour une approche resituant l’individu et son histoire dans la représentation de la pathologie mentale qui a permis cette évolution. Les bienfaits thérapeutiques de la psychanalyse sont nuls, ou sont au mieux la résultante d’un effet placebo, à savoir accéder à une compréhension de son mal-être pour mieux l’accepter, même si cette explication repose sur un fatras d’interprétations aussi fantaisistes que saugrenues. Les chamans ou autres medecin men arrivent au même résultat.
Quant aux bienfaits de l’analyse de pratique, il n’est nul besoin qu’elle soit conduite par un psychanalyste pour être efficiente, un bon psychologue est capable de faire aussi bien voire beaucoup de mieux de par la formation qu’il a reçue.