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Accueil du site > Actualités > Santé > Lettre ouverte d’une mère d’enfant autiste à Edwige (...)

Lettre ouverte d’une mère d’enfant autiste à Edwige Antier

Mme Edwige Antier, députée et pédiatre, psychanalyste, s'est prononcée contre la proposition de son collègue Daniel Fasquelle d'interdire les prises en charges psychanalytiques de l'autisme. La proposition de loi de Mr Fasquelle est consultable ici, la réaction de Mme Antier .

"Mère Cassandre", membre du collectif de parents EgaliTED, répond à Mme Antier dans une lettre ouverte que nous publions avec son autorisation.

Madame La député et/ou la pédiatre-psychanalyste.

Madame, voyez comme il est difficile de savoir à qui l’on s’adresse quand son interlocutrice possède plusieurs titres. Je ne sais si je m’adresse au domaine politique, médical ou psychanalytique. Etant donné que vous appartenez aux trois, je ne sais en quel titre vous parlez. Vous allez très certainement me dire les trois, mais que faire quand ceux-ci sont incompatibles entre eux (du moins deux).
 
Vous dîtes « mon cher collègue Daniel », alors je m’imagine que c’est la femme politique qui parle. En revanche, je me demande pourquoi vous avez décidé de publier cette lettre ouverte sur un site qui s’intitule « Lacan Quotidien » avec à côté de celle-ci une affiche sur laquelle on peut cliquer – ce que je fis – et sur laquelle il y est inscrit « le psychotique et le psychanalyste ». Je reste dubitative sur la députée mais aussi sur la pédiatre que vous êtes.
 
Je continue sur votre lettre.
 
Elle commence ainsi « Je ne doute pas de ta sincérité dans la démarche qui a animé ta proposition ». Veuillez m’excuser, mais par expérience de maman d’un enfant autiste, j’ai pris pour habitude de me méfier de débuts aussi bienveillants et mesurés comme les vôtres. La suite me donne en effet et malheureusement raison.
 
Comme tout psychanalyste qui se respecte Madame Antier, vous reprenez Monsieur Fasquelle sur des mots ou des termes qui seraient selon vous inexacts et qui très certainement expliqueraient les errements dans sa proposition de loi audacieuse et inédite jusqu’ici.
 
Si vous saviez Madame Antier, et cela pourrait vous surprendre, comme nous parents d’enfants autistes, sommes heureux d’entendre le mot « autiste » sans aucune animosité ou dégoût de la bouche des personnes qui le prononce.
Si vous saviez comme nous n’en avons que faire qu’on utilise les termes autisme, autistes, spectre autistique, trouble autistique, ou encore Troubles envahissants du développement. Ce qui est important à nos yeux, ce n’est pas le choix de ce terme mais ce qu’on y met dedans ou plutôt derrière.
 
Si vous saviez, en revanche, Madame Antier, comme les mots « psychotiques » ou encore « dysharmoniques » heurtent nos pauvres oreilles et provoquent en nous, tel un réflexe myotatique, un rejet immédiat.
 
Vous dîtes ensuite que ces troubles «  demandent des prises en charge au cas par cas » pour appuyer vos arguments. Mais ce sont exactement ceux de Monsieur Fasquelle à la différence que ces prises en charges proposées ne se fondent pas sur des théories psychanalytiques mais sur des travaux scientifiquement validés.
 
« Laisser croire que les pratiques psychanalytiques sont utilisées au détriment des accompagnements comportementalistes des patients est un procès extrêmement dangereux  »
 
Non Madame Antier, Monsieur Fasquelle ne fait rien croire, il met seulement en lumière une réalité bien triste mais néanmoins et malheureusement toujours d’actualité.
 
Pour la suite sur la renommée des pédopsychiatres, je vous avoue ne plus avoir la force de m’attarder dessus car si votre argumentaire repose sur la simple renommée d’untel, il me semble que tout cela n’est pas sérieux, et monsieur Esteve Freixa y Baqué l’a déjà si bien démontré que je ne le paraphraserai pas.
 
Oui madame Antier, les parents d’enfants autistes sont en colère. Elle est plus que légitime mais elle ne vous a pas beaucoup émue ces dernières années.
En revanche, évitez madame, évitez de parler en notre nom car ce ne sont pas les « querelles de chapelles » qui freinent les diagnostics posés et les prises en charges proposées.
 
Non madame Antier, ce ne sont pas des « querelles », nous ne sommes pas dans une cour d’école. L’enjeu est grave. Très grave. Et quand vous évoquez le terme « chapelles » comme beaucoup de journalistes qui n’ont pas le courage de voir l’étendu de ce scandale sanitaire, vous vous méprenez et en tant que médecin. Ce n’est pas sérieux.
 
Tout d’abord, la médecine n’est pas une religion. Quand il y a querelle au sein d’une religion, faut-il encore que l’on parle d’une même religion. Par exemple, il existe différents courants au sein du christianisme comme au sein de l’Islam. Mais ces deux religions sont distinctes et ne se réclament ni du même livre ni du même Dieu.
 
La médecine et la science ne se réclament ni d’un livre ni d’un Dieu. Soyez en rassurée Madame Antier. Mais comme vous êtes médecin, il me paraît important de vous rappeler que le serment d’Hippocrate n’est plus d’actualité et qu’il a été remplacé depuis bien des années par le serment médical qui repose sur un code de déontologie médicale.
 
Ensuite je vous cite : « Tous les travaux et toutes les contributions sont intéressants en ce début de siècle qui sera celui des grandes découvertes sur le fonctionnement du cerveau et de ses interactions très précoces avec le monde environnant »
 
Tout d’abord, je ne suis pas d’accord avec vous sur le premier point. Non, je ne trouve pas intéressants tous les travaux et toutes les contributions. Si je trouve votre proposition de loi contre la fessée intéressante, je trouve en revanche la pratique du packing tout à fait révoltante et indigne dans un pays qui se dit aussi civilisé que le nôtre. C’est une tâche sur notre drapeau tricolore.
 
Puis les « grandes découvertes du cerveau » ont déjà commencé depuis un certain temps. Madame la pédiatre, il est de votre devoir de vous informer des avancées médicales si on se réfère au code de déontologie médicale ou encore au serment médical qui indique au sujet des compétences : « Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. ».
 
Pour la suite, nous sommes d’accord.
 
L’Etat doit donner plus de moyens à la recherche. Notamment aux différents départements des sciences cognitives, à la Fondation Pasteur, aux différents instituts de recherches en neurosciences qui ne devraient pas avoir à quémander de l’argent. Les chercheurs passent plus de 50 % de leur temps à monter des dossiers pour demander des subventions qui bien souvent leur échappent car vos confrères ou consoeurs psychanalystes sont trop souvent décisionnaires des commissions les délivrant. C’est parfaitement intolérable.
 
Pour la suite, Madame la députée, je suis enfin soulagée pour ma part de savoir que des parlementaires tels que Messieurs Fasquelle et Rouillard aient une conscience politique et se sentent concernés par un tel sujet et le maîtrisent parfaitement. Je ne vous renverrai pas le compliment. On ne vous a pas beaucoup entendu ces dernières années sur ce sujet et j’ose espérer que vous ne profiterez pas de cet engouement et de ce label pour vous auto-promouvoir car selon le serment médical : « Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. ».
 
« Entrer au niveau parlementaire dans un débat de choix médical est nocif pour les patients et pour leurs familles ».
 
Combien de fois faudra-t-il vous dire Madame Antier que la psychanalyse n’est pas un choix médical car la psychanalyse n’est pas une science. Elle n’appartient pas au domaine de la médecine.
 
Ce qui est nocif, Madame Antier, c’est la psychanalyse dans le domaine de l’autisme, dans sa lecture, dans son diagnostic et dans son traitement.
 
Ce qui est nocif, Madame Antier, c’est votre silence pendant ces années.
 
Ce qui est nocif, Madame Antier, c’est votre indifférence pendant ces longues années.
 
Ce qui est nocif, Madame Antier, c’est votre préoccupation pour vos collègues au détriment de celui des patients.
 
Ce qui est nocif, Madame Antier, c’est votre peur et votre manque de courage de devoir bouger et démobiliser ces acteurs des services médicaux, paramédicaux et sociaux qui méprisent et angoissent les familles.
 
Il est de votre devoir en tant que députée de vouloir changer les lois en profondeur quand la réalité est tout bonnement insupportable comme l’a fait monsieur Neuwirth en 1967, député à l’époque Madame Antier et non ministre.
 
Il n’est pas nécessaire d’être ministre pour proposer des lois révolutionnaires qui feront date dans l’histoire. C’était non seulement un parlementaire mais le sujet était un débat de société et de santé publique. En 1974, une ministre a poursuivi dans un domaine médical et sociétal.
 
Si vous n’intervenez pas dans ces domaines Madame en tant que parlementaire, dans quels domaines allez vous intervenir ? Dîtes nous. Vous êtes médecin Madame Antier et de surcroît pédiatre. Cela me désole. J’ai mal pour mon pays.
 
«  Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque »
 
Voici les dernières lignes du serment médical.
 
Estimée ou méprisée ? Il n’appartient qu’à vous de décider mais l’histoire est en marche et un jour vous devrez rendre des comptes aux patients, à leurs familles mais aussi à ceux qui vous ont élue.
 
Maintenant Madame Antier, vous savez. Vous ne pourrez plus dire que vous ignoriez cet état et ce constat déplorables et inadmissibles dans notre pays.

Il serait bon et sain que vous changiez d’avis ou que vous vous écartiez de ce sujet que vous ne maîtrisez visiblement pas. 

Mère Cassandre


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44 réactions à cet article    


  • tiloo87 tiloo87 15 février 2012 09:56

    Oui, c’est ça, continuez de vous faire croire que votre enfant souffre d’un handicap « physique », une malformation congénitale et laissez faire les « Fasquelle » ...et les traitements les plus inhumains seront de nouveaux appliqués sur tous les malades mentaux (terme que j’utilise car vous semblez vous complaire dans les approximations linguistiques ).
    L’important semble être (et c’est sans doute naturel) de ne surtout pas laisser entendre que vous puissiez être à l’origine, ne serait-ce que partiellement, de l’autisme de votre enfant.
    Peut être me trompais-je, seul un avenir lointain le dira, mais je suis persuadé que l’analyse de Betteheilm était juste, et que l’autisme est bien une réaction à une situation de « danger imminant, situation extrême »....mais c’est tellement dérangeant...


    • epapel epapel 15 février 2012 12:27

      Ce qui me dérange, c’est de traiter implicitement de salauds tous les parents d’autistes.


    • tiloo87 tiloo87 15 février 2012 13:14

      « Ce qui me dérange, c’est de traiter implicitement de salauds tous les parents d’autistes. »

      Ben oui, mais responsables ne veut pas dire coupables : c’est la négation de l’inconscient (tel que découvert par Freud) qui engendre la culpabilisation .Et pour ces mêmes personnes, accepter toutes les implications des découvertes de Freud est insupportable  : qu’ils aient pu avoir un stade bucal...et même anal...inimaginable !

      Que ces gens là culpabilisent ne me dérange pas du tout !!


    • epapel epapel 15 février 2012 13:50

      Vous mélangez tout, ce n’est pas parce que Freud aurait découvert l’inconscient (en fait ce n’est même pas lui) que ceux qui se réclament de lui peuvent mettre de la psychose ou des problèmes relationnels à tous les problèmes mentaux.

      De plus l’inconscient de Freud n’est pas celui de la réalité mise en évidence par les découvertes les plus récentes. Votre erreur est la même que celle des psychanalystes français : considérer que les théories de Freud sont indépassables. N’oublions pas que les idées de Freud ne se sont appuyées sur aucune mesure et aucun protocole expérimental. Au bout de 100 ans il est grand temps de passer au néo Freudisme.


    • EgaliTED EgaliTED 15 février 2012 13:58

      Votre message démontre surtout votre ignorance et/ou votre obstination. Permettez nous de vous rappeler les études menées dans le monde entier dans les années 90 par divers épidémiologistes, dont Eric Fombonne en 1996, qui ont permis de conclure qu’il n’y avait aucune corrélation entre autisme et problèmes psychologiques parentaux, dépression ou carence affective.


      Que vous puissiez non seulement croire mais colporter de telles croyances infondées démontre la justesse des propos des associations et du film « Le Mur », et la nécessité d’autant plus criante que la HAS mette de l’ordre dans tout cela. Même si une recommandation ne permettra jamais d’éliminer la stupidité, la calomnie et l’obscurantisme, ce sera déjà un début.

    • tiloo87 tiloo87 15 février 2012 15:23

      « aucune corrélation entre autisme et problèmes psychologiques parentaux, dépression ou carence affective »
      Vous n’êtes que dans la culpabilisation : nul besoin d’avoir des problèmes psy, ou d’être dépressif (ou simplement c..) pour avoir induit réaction à une situation extrème.

      Je ne remets pas en cause les travaux de Fombonne, qui ont sans doute leur part de vérité, mais il faut être bien malhonnête pour nier la qualité , la véracité et la réussite des travaux de Betteheilm, les seules vraies attaques contre lui ayant été sur la forme et sa manière de « culpabiliser » la famille.
      Tous ses ex patients sauf deux sont satisfaits du traitement et des progrès. Son suicide a été récupéré par ses détracteurs (sa théorie et ses méthodes sont insupportables pour tout catholique pratiquant...), mais s’il a échoué, c’est à convaincre ses contemporains.

      Ne pas adhérer à ses théories, ou vouloir explorer d’autres pistes est une chose...
      ...mais le diaboliser, voire interdire toute approche s’en inspirant est du pire obscurantisme !


    • Capautisme 15 février 2012 15:27

      Visiblement vous faites partie de la secte des psykk et votre ignorance del’autisme est incommensurable ! Alors passez votre chemin au lieu de nos asséner vos âneries !


    • tiloo87 tiloo87 15 février 2012 15:49

      Besoin d’une bonne couche glacée ?


    • epapel epapel 15 février 2012 15:57

      Faites gaffe, la psychose vous guette.


    • EgaliTED EgaliTED 15 février 2012 17:03

      Bettelheim n’a jamais eu l’intelligence et la générosité d’un Leo Kanner qui a déclaré publiquement « Parents je vous absous ». Le même Kanner qui qualifiait « la Forteresse Vide » de « livre vide ». Le livre de Bettelheim ne contient que des suppositions, aucun début de commencement de démonstration ni de preuve scientifique. Il regorge de phrases telles « ne peut on penser que », « tout se passe comme si ».


      Prendre de telles élucubrations pour argent comptant dénote un manque coupable d’esprit critique. Vos propos sont aussi monstrueux que stupides et Bettelheim est très bien là où il est. Le fait qu’il y ait encore des ignorants et des obscurantistes pour croire en ses thèses est tout simplement désolant.

    • tiloo87 tiloo87 15 février 2012 17:41

      Et les études de cas ?
      Quel thérapeute de l’autisme peut revendiquer plusieurs dizaines de guérisons, au moins partielles, encore vérifiables car vivants ?

      Que vaut leur parole pour vous ?

      Avez-vous vu : « A la recherche de Stephen Eliot » ?

      Et encore une fois, je ne défends pas une chapelle, ni n’ai une attitude sectaire : l’erreur est humaine donc possible , y compris chez les meilleurs...mais les ex patients de l’école orthogénique sont encore là pour prouver que des résultats probants sont bien réels .


    • EgaliTED EgaliTED 15 février 2012 20:47

      Une étude de cas ? Ce n’est pas une validation scientifique. Qui vous dit que ces « guérisons » sont bien dues à Bettelheim ? 

      Et d’ailleurs, « guéris » de quoi ? Quel était leur diagnostic ?

      Arretez de nous prendre pour des imbéciles.

    • tiloo87 tiloo87 16 février 2012 11:18

      Je perds mon temps : il est évident que vous n’avez tout simplement pas lu « la forteresse vide » .


    • EgaliTED EgaliTED 16 février 2012 13:40

      Il est tout aussi évident que vous n’avez pas lu l’état des connaissances scientifique sur l’autisme publié en 2010 par la Haute Autorité de Santé. Mme Antier non plus sans doute.


      Nous en revanche l’avons lu in extenso ; il est toujours préférable de se référer à des connaissances à jour issues de recherches sérieuses, qu’à des théories fumeuses élaborées par un imposteur.

    • tiloo87 tiloo87 16 février 2012 18:05

      Je trouve incroyable qu’une personne se disant mère d’un enfant autiste n’ait pas lu ce livre !!

      Soit c’est une imposture, soit...je n’écrirais pas ce que je pense de vous si c’est vraiment le cas...mais ça semble confirmer une des attitudes parentales rencontrées par BB...


    • EgaliTED EgaliTED 16 février 2012 21:52

      Mais mon pauvre monsieur, les parents d’enfants autistes ne le lisent jamais, ce torchon. Il n’a plus qu’un intéret historique, pour dénoncer les erreurs et les impostures des psychanalystes.


      Vous meme feriez mieux de lire Bernadette Rogé, Theo Peeters, Eric Schopler, Ron Leaf entre autres. Mais ça vous ferait un choc je le crains.

    • crazycaze 19 février 2012 03:09

      @ tiloo87 : Titulaire d’un Doctorat en psychologie du développement, je trouve votre attitude non seulement indigne, mais en plus dénuée de la moindre parcelle d’intelligence et d’une suffisance qu’on ne rencontre plus guère que chez les disciples de l’église psychanalytique.

      Il est grand temps que l’hégémonie doctrinaire des psychanalystes cesse en France, le dernier bastion de cette croyance avec le Portugal et l’Argentine. Il ne fait aucun doute que ce courant a eu quelques effets positifs au début du XXe siècle en permettant d’atténuer des approches tout aussi doctrinaires et dangereuses, mais comme ces autres perspectives s’inscrivaient dans une approche scientifique, elles ont pu être infirmées et dépassées. Or, la psychanalyse, comme toute croyance, ne peut être infirmée car elle ne s’inscrit pas dans un cadre scientifique.

      Jusqu’à il y a peu, les psychanalystes pouvaient exercer sans JAMAIS avoir fait d’études de psychologie, ce qui est un comble. De plus, nombre de pédopsychiatres, qui sont sont tout d’abord médecins pédiatres, spécialisés en psychiatrie infantile, n’ont reçu comme formation en psychologie que celle du courant psychanalytique, ce qui les amène à dire pratiquement n’importe quoi sur nombre de sujets relevant de la psychologie et sur lesquels les media les consultent comme s’ils étaient des experts, comme on l’entend actuellement dans la bouche de Stéphane Clerget ou de Marcel Ruffo.

      Pour information, j’ai enseigné l’hitsoire de la psychologie au niveau universitaire, alors pas la peine de m’accabler de commentaires sur mon ignorance en la matière, ce serait peine perdue. 


    • docdory docdory 19 février 2012 18:28

      @ Tiloo 87

      Apparemment , Betelheim a du se rendre compte en fin de vie qu’il n’avait dit que des conneries particulièrement nocives sur l’autisme, et particulièrement insultantes pour les parents d’autistes. C’est peut-être pour cela qu’il s’est suicidé !

    • franor 15 février 2012 11:35

      Mme Antier doit être vue comme un animal politique, fourbe, veule incompétente, ayant obtenu ses diplômes sur recommandations de ses paires en promettant de ne jamais exercer.
      Mentir est une seconde nature chez les élus de tout poils, car la vérité ne rapporte rien.


      • tiloo87 tiloo87 15 février 2012 13:15

        Sans doute, mais, SVP, que les incompétences de ce gouvernement ne serve pas à justifier n’importe quelle cause !


      • epapel epapel 15 février 2012 14:52

        Drôle de raisonnement car c’est un député de l’UMP qui est à l’origine du projet de loi et c’en est un autre qui s’y oppose.


      • iris 15 février 2012 12:27

        c’est une super woman pour faire tout ça !! député pédiatre psychnalyse !!
        faire tout mal surement !!


        • epapel epapel 15 février 2012 13:40

          et UMP, ça compense.


        • easy easy 15 février 2012 13:33

          Qu’est être taliban ?

          Ca consiste essentiellement à édifier son endroit en forteresse inexpugnable, à prendre donc une posture publique ou du moins visible, probante de sainteté en première lecture, à construire tant que possible cette inexpugnabilité au sein d’un courant lui-même inexpugnable, très mainstream, à s’entourer de soutiens autorisés, à jouer à fond le jeu de l’extrémisme saintiste et, de là, depuis ce très confortable trône, à pointer de son index criminalisateur, quiconque ne ramperait pas, quiconque démontrerait d’une moindre velléité de rediscuter de la valeur de cet établissement. Donc, course à ce trônisme faisant, à faire de cette culpabilisation des moindre réfractaires, le symbole même de sa sainteté. Ne peut pas être ayatollah, celui qui n’accuse pas du haut de son autorité.
          Le résultat d’un contexte talibanisé c’est que quiconque élève la moindre protestation, quiconque ne cire pas les pompes de l’église ainsi constituée, se retrouve incendié, quoi qu’il puisse dire ou établir.

          Pour être parfaitement clair, qu’est ne pas être taliban ?

          C’est, quand bien même on serait en train d’accuser quelqu’un, quand bien même on serait en train de le proposer au bûcher, de le faire depuis un non-trône, depuis rien d’autre que sa seule personne nue de toute autorité sociale, de tout titre, de toute auréole, de tout prestige mais en s’appuyant éventuellement et au mieux, sur quelque résultat concret.

          Dans l’Histoire, j’ai beau chercher, comme il n’est rapporté que des cas de diatribes célèbres, je ne vois quasiment que des protagonistes procédant du talibanisme. Car face à un taliban virulent, il n’y a qu’un moyen de résister : Il ne faut surtout pas paraître nu, sans la moindre autorité.

          En ce sens Jeanne d’Arc, quoique physiquement bien seule et abandonnée de tous, avait tout de même utilisé à fond tout ce qu’elle pouvait de ses habits de chrétienne « Dieu m’habille, Dieu m’habite » Elle ajoutait donc à son être, un gros paquet de solides transcendances
          .
          Différemment, le Chevalier de la Barre, Julien et Marguerite de Ravalet, même Thomas More, même Nicolas Fouquet, n’ont jamais pu comparaître autrement que strictement nus de toute transcendance (Ou alors affublés d’une transcendance négative, d’un bonnet d’âne, d’une croix rouge imposée sur leur front). Jusqu’à leur dernier souffle dans la torture, ils n’ont strictement jamais procédé du moindre talibanisme et ne se sont présentés face aux talibans qu’en immanences pures.




          Depuis toujours, la folie et l’autisme ont été particulièrement intéressants à traiter par deux sortes de gens :

          Ceux qui cherchaient vraiment et qui expérimentaient sans aucune réticence à procéder ab nihilo. Ces véritables chercheurs savaient s’exposer à l’échec cuisant mais en assumaient le risque. Ces véritables chercheurs ne pouvaient résister aux attaques que s’ils obtenaient des résultats éclatants (A la Galilée, à la Foucault, à la Newton, à la Darwin, à la Pasteur). Ils faisaient preuve d’un extraordinaire courage.

          Et ceux qui voyaient là une superbe opportunité pour consolider leur autorité en pratiquant confortablement, lâchement et ostensiblement, l’indexation, la condamnation, la stigmatisation, sans courir le moindre risque face à des personnes à l’expression peu assurée, peu crédible. Les parents de ces incapables, à moins d’être eux-mêmes des saints officiels, se retrouvant alors embarqués dans cette stigmatisation, humiliés et éconduits à hauteur de leur résistance.


          Sur le sujet de l’autisme, Edwige Antier est clairement talibane et les parents des autistes sont clairement humiliés par son talibanisme.
          La minuscule différence qui la sépare des pires talibans c’est que son index n’envoie pas au bûcher. Il n’envoie qu’à la honte publique et au désespoir.

          Mais il y a encore bien d’autres sujets dont s’emparent les talibans. Et le principe du microphone quand il est réservé à des orateurs officiant alors dans un contexte où eux seuls s’expriment depuis une tribune, est un principe extrêmement fertile au talibanisme. L’école, quand elle est non péripatéticienne, quand elle ne procède que de cours magistraux, nous enseigne infiniment plus le talibanisme que le libre-arbitre.


          • franor 15 février 2012 13:43

            Très bon, je regrette juste de ne pas avoir votre capacité à écrire.


          • legrind legrind 15 février 2012 15:37

            Mme Edwige Antier, députée et pédiatre, psychanalyste,
            + " été condamnée mardi à six mois d’emprisonnement avec sursis ainsi qu’à une amende de 15.000 euros pour avoir recelé des fonds détournés par son mari, Robert Regard, au détriment d’une association d’aide à l’enfance."
            http://www.lefigaro.fr/france/20070710.WWW000000325_edwige_antier_condamnee _a_six_mois_de_prison_avec_sursis.html


            • epapel epapel 15 février 2012 15:41

              Et aussi :

              Edwige Antier, qui est également première adjointe UMP au maire du VIIIe arrondissement de Paris, a par ailleurs été condamnée à une interdiction d’exercer une activité dans une association, notamment dans le domaine de l’enfance, pendant une durée de cinq ans.

              J’invite Tiloo87 à participer au comité de soutien de sa copine.


            • epapel epapel 15 février 2012 15:56

              Il est vrai qu’elle a été relaxée l’année suivante en appel parce que son mari a tout pris sur ses épaules en la disculpant, comme quoi la justice c’est simple comme bonjour pour ceux qui savent s’en servir et qui ont le bras long.


            • Marsial 15 février 2012 18:58

              Eh oui, legrind, tout est là.
              L’ auteur de l’ article l’ a bien compris lorsqu’ il écrit :

              Ce qui est nocif, Madame Antier, c’est votre préoccupation pour vos collègues au détriment de celui des patients.

              Le corporatisme et l’ intérêt personnel passent bien loin devant le bien-être des enfants pour des personnes de l’ acabit d’ Edwige Antier.
              Le plus incroyable est que cette créature insupportable ait encore voix au chapitre après cette condamnation déshonorante. N’ y a-t-il vraiment personne d’ autre pour représenter le lobby de la mafia des psychanalystes ?

            • gouindo gouindo 15 février 2012 16:02

              la psychanalyse consiste à travailler sur l’inconscient, auquel on croit ou non à son existence, c’est ce qui fait la différence entre les tenants de la science positiviste et ceux qui pratiquent la psychanlyse.

              se revendiquer de la psychanalyse ne certifie en rien le fait d’être psychanalyste, surtout à travers des « thérapies » qui se disent d’« obédiance analytique ».

              L’acte psychanalytique se manifeste par la parole issue d’une rencontre entre une personne capable d’une écoute qui met l’analysant en confiance, et par là, lui permettre de mieux connaître son désir dans ses limites. Cette situation unique est le stricte cadre de la psychanalyse, tout le reste est gadgets. Ce n’est pas un savoir qui se transmet, la théorie psychanalytique est en perpétuelle recherche et n’atteindra jamais le statut de science comme on l’entend aujourd’hui. Elle fait ses preuves dans l’acte, dès l’instant où la parole se libère.

               


              • lsga lsga 15 février 2012 17:47

                « La psychanalyse n’atteindra jamais le statut de science  »


                La question n’est pas là. 
                La question est : 

                Existe-il des énoncés psychanalytiques susceptibles d’être étudiés expérimentalement ?

                La réponse est oui. Exemple : pour l’Autisme et la Schizophrénie, tous laissent à penser que l’on pourra bientôt affirmer qu’il s’agit de maladies génétiques. 

                Les psychanalystes n’ont pas le droit de raconter N’IMPORTE QUOI aux malades et à leur famille sous le prétexte que la psychanalyse n’est pas une science exacte. 

              • crazycaze 19 février 2012 03:30

                Une étude américaine publiée en 1996 (mais dont j’ai la flemme de chercher les références à cette heure) a montré que s’il on applique à trois groupes de patients présentant les mêmes symptômes une thérapie d’approche cognitivo-comportementale, une d’approche psychanalytique et aucune thérapie au troisième groupe, au bout de deux ans, le groupe qui manifeste aucun progrès voire même une aggravation des symtômes est celui pour lequel on a adopté une thérapie d’obédience psychanalytique.

                Attention néanmoins à ne pas sombrer dans l’explication causale du déterminisme génétique, car elle est assurément une impasse. Beaucoup de généticiens ne s’incrivent plus dans le déterminisme génétique, tant ils savent à quel point les interactions géniques sont soumises à des facteurs externes qui en modifie le rôle comme le milieu physicochimique dans lequel elles se produisent. Même des partisans du déterminisme génétique en psychologie comme Plomin ont mis de l’eau dans leur vin.


              • Toubiornot Toubiornot 15 février 2012 16:06

                Extrait de la lettre : «  Si vous saviez comme nous parents d’enfants autistes, sommes heureux d’entendre le mot « autiste » sans aucune animosité ou dégoût de la bouche des personnes qui le prononce.

                Si vous saviez comme nous n’en avons que faire qu’on utilise les termes autisme, autistes, spectre autistique, trouble autistique, ou encore Troubles envahissants du développement. 

                Si vous saviez, en revanche comme les mots « psychotiques » ou encore « dysharmoniques » heurtent nos pauvres oreilles et provoquent en nous, tel un réflexe myotatique, un rejet immédiat.  »

                Nous sommes donc bien dans le déchaînement d’une Folie Idéologique. ( rappelez vous la leçon inoubliable de l’antisémitisme en Europe).
                La Folie idéologique du Fanatisme est multiple à notre époque. Son fond est toujours une question de Pouvoir en danger face à une situation d’impuissance due à l’état du savoir.
                Ici c’est le Pouvoir Parental.

                Il faut que la science et la médecine tiennent en respect ces Fous. 
                Et que les politiques dans la démocratie fassent de même.

                Rappelons que la vérité scientifique est qu’on ne sait pas vraiment quelles sont les étiologies des autismes, ni quels sont les traitements curatifs fiables.
                La médecine tâtonne dans ce domaine.
                Donc aucun traitement ne devrait être exclu, avec un dosage qui devrait dépendre de l’évaluation médicale et sûrement pas de l’idéologie des Fous (de dieu, du pouvoir, de l’argent, ou de toute autre « raison »).



                • lulupipistrelle 15 février 2012 19:30

                  .@Toubiorniot :...« aucun traitement ne devrait être exclu, avec un dosage qui devrait dépendre de l’évaluation médicale  »...et avant tout avec le consentement éclairé des parents...


                • lulupipistrelle 15 février 2012 16:39

                  Merci pour cette lettre... 


                  A Cassandre, toute ma sympathie.

                  • lsga lsga 15 février 2012 17:39

                    il faudrait peut-être penser à purement et simplement statuer légalement sur le statut non-scientifique et potentiellement dangereux de la psychanalyse.

                    On pourrait s’inspirer de la prévention contre le tabagisme.

                    On pourrait, par exemple, rendre obligatoire la signature par le client d’un papier expliquant qu’en aucune façon les points de vues de son thérapeute ne peuvent être considérés comme relevant de la science, que toutes ses affirmations sans exceptions sont sujettes à caution et ne doivent pas être considérées comme vraies, ou encore une mise en garde sur les conséquences potentiellement néfastes pour la santé mentale d’une psychanalyse ; et indiquant bien la dangerosité de la dépendance vis à vis de telle discipline.

                    Ce genre de ’papier’ pourrait être étendu à toutes les pratiques pseudo-scientifiques : astrologie, osthéopathie, thérapie X ou Y, homéopathie, sectes variés, etc.


                    A défaut d’une preuve scientifique sur l’efficacité de la thérapie : Zou, petit papier de mise en garde.

                    En cas d’exemple de complications (ex : culpabilisation des mères) : Zou, petit papier de mise en garde


                    LA PSYCHANALYSE REND FOU

                     smiley smiley smiley 

                    PS : je suis passionné par l’astrologie, je ne connais rien à l’ostéopathie, je pense que l’homéopathie est efficace, et je trouve que la psychanalyse Freudienne mérite d’être étudiée. Je fume des cigarettes aussi. Je trouve très bien qu’on nous indique ’Fumer Tue’, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas indiquer ’la Psychanalyse rend fou’.

                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 15 février 2012 21:11

                      @ l’auteur

                      Bravo pour cette lettre bien envoyée et bien méritée !
                      Mais cela calmera-t-il les ardeurs défenderesses de Mme Antier ?
                      J’en doute.
                      Les humains, c’est comme les singes,
                      les nouvelles idées arrivent au pouvoir quand les jeunes... deviennent vieux !
                      C’est-à-dire quand les vieux laissent la place...


                      • crazycaze 19 février 2012 03:40

                        Pas forcément... pour avoir passer de nombreuses heures à étudier le comportement des primates, particulièrement les macaques, les bonnes idées peuvent être soudaines et accidentelles (théorie de l’insight). Bien qu’effectivement il existe une règle de l’attention sociale vers les individus du rang supérieur, le facteur nouveauté est avant tout une culture se disséminant par la poximité affiliative. Mais ce qui est sûr, c’est que plus on monte dans la hiérarchie, moins on apprend des autres. Ainsi, la découverte du lavage des patates douces à l’eau de mer (préférée même à l’eau douce pour le goût qu’elle confère), découverte par une femelle de bas statut alors qu’elle tentait d’échapper à des dominants qui tentaient de lui prendre ses patates et qu’elle a laissées tomber dans la mer, n’a jamais été adoptée par les macaques à face rouge les mieux placés dans la société. Et là, je vous rejoins complètement sur l’analogie avec le primate humain !! smiley !! 


                      • Magnon 15 février 2012 22:34

                        L’autisme des enfants est une immense souffrance pour les parents.
                        Or les psychanalystes, en bon néo-Diafoirus de leur omniscience, ont tourmenté les parents d’enfants autistes en les mettant en cause, en instillant l’idée du châtiment biblique, "Si vos enfants sont autistes, c’est de votre faute ! Allongez vous sur mon divan et payez ma facture !"
                        Si les parents d’enfants autistes haïssent les psychanalystes, c’est que la gnose psychanalytique ne leur a amené que des tourments et aucune solution !
                        Pour avoir hébergé bénévolement des parents d’enfants autistes, lors d’un congrès national de parents, je me rappelle 2 choses, la première le caractère quasi ébrieux de leur « respiration » sans la pression de l’enfant souffrant, la deuxième, la haine de la psychanalyse et des dévots de la doctrine freudienne !


                        • olivier 19 février 2012 18:28

                          Allez, on se fait un peu plaisir, la réponse du Député Fasquel a Mme Antier



                          En faite, je pourrais dire que ce député représente bien son peuple, en prenant en compte les attentes de ces citoyens (familles de personnes porteuses d’autisme). Pour le coup, il ne fait que son devoir

                          En tant que Député, Mme Antier défend qui ?

                          • Capautisme 19 février 2012 18:45

                            Merci, Mere Cassandre, pour cette belle lettre ! Vous exprimez parfaitement ce que les parents de personnes autistes pensent de cette députée peu recommandable !


                            • Pierreb 19 février 2012 18:50

                              Un excellent article à découvrir sur la pertinence clinique de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle : http://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/170212/psychotherapie-institutionnelle-et-psychana


                              • crazycaze 19 février 2012 19:27

                                Les bienfaits que vous attribuez à la pertinence de la clinique psychanalytique n’ont rien à voir, vous m’en excuserez, avec la pertinence des fondements théoriques de la psychanalyse, mais avec l’approche clinique, ce qui ne recouvre pas la même chose.

                                Nous sommes bien d’accord que la psychiatrie qui oeuvre à grand renfort de psychotropes, d’électrochocs et de lobotomie, a été quelque peu transformée par le regard des psychanalystes qui ont eu accès à ces services aux limites de l’humanité. Cependant, ce n’est pas tant l’apport de la psychanalyse en elle-même, mais bien une prise de conscience de la nécessité de dépasser une approche biologisante de la maladie mentale pour une approche resituant l’individu et son histoire dans la représentation de la pathologie mentale qui a permis cette évolution. Les bienfaits thérapeutiques de la psychanalyse sont nuls, ou sont au mieux la résultante d’un effet placebo, à savoir accéder à une compréhension de son mal-être pour mieux l’accepter, même si cette explication repose sur un fatras d’interprétations aussi fantaisistes que saugrenues. Les chamans ou autres medecin men arrivent au même résultat.

                                Quant aux bienfaits de l’analyse de pratique, il n’est nul besoin qu’elle soit conduite par un psychanalyste pour être efficiente, un bon psychologue est capable de faire aussi bien voire beaucoup de mieux de par la formation qu’il a reçue.


                              • chanel 19 février 2012 21:14

                                vous l’aurez voulu pierreb, pour la 2ème fois, voic ma réponse :

                                pour faire le pendant de la pétition diafoirusienne ci-dessus, :

                                citation de Franck Ramus, directeur de recherche en Neurosciences CNRS

                                La psychanalyse, en tant que théorie du psychisme humain, n’est pas parvenue en plus d’un siècle d’existence à rassembler de preuves suffisantes ni de la validité de ses concepts théoriques, ni de la validité de ses explications des causes des troubles du développement psychologique. En parallèle, des théories différentes basées sur la psychologie cognitive, les neurosciences, et la génétique, ont été formulées, testées scientifiquement, et ont apporté la preuve de leur bien-fondé.

                                2) La psychanalyse, en tant que pratique à visée thérapeutique, n’est pas parvenue en plus d’un siècle d’existence à démontrer une efficacité supérieure au placebo pour la quasi-totalité des troubles du développement. En parallèle, d’autres types de thérapies ont été développés et certaines ont prouvé une efficacité significativement supérieure au placebo et aux thérapies analytiques. Les données sur l’autisme ont été passés en revue et résumés notamment par laHaute Autorité de Santé en 2010.
                                3) En conséquence, dans la plupart des pays du monde (hormis la France, la Suisse, l’Argentine, le Brésil...), la psychanalyse ne bénéficie plus d’aucun crédit ni scientifique ni médical. Elle n’est plus enseignée à l’Université, ni dans les départements de psychologie, ni dans les départements de psychiatrie. Elle reste fréquemment enseignée dans des départements de philosophie ou de littérature, où on l’apprécie peut-être pour ses qualités philosophiques ou littéraires, mais où l’on ne se préoccupe pas de validation scientifique des théories, ni d’évaluation des thérapies."

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