les deux mon capitaine, et ça je l’avais annoncé AVANT SON ELECTION...
Que retenir de cette prestation inédite dans une émission où un candidat s’est mis dans l’arène (s’est mis, oui...) pour affronter les problèmes de quelques Français choisis pour représenter les problèmes d’autres Français ? La première évidence est que le candidat Sarkozy s’en est très bien tiré et que sa montée dans les sondages n’est pas usurpée. Sarkozy séduit une bonne partie des Français, surtout ceux qui, pragmatiques et concrets, pénétrés du bon sens communs, sont perméables à son discours, ses valeurs prosaïques, ses raisonnements habilement sophistes, son talent à incarner des situations variées, certes avec simplisme mais avec une efficace évidence quant aux soucis majeurs des Français. Pouvoir d’achat. Tout se résume à des questions de revenus. Au cas où cela aurait échappé aux téléspectateur, on n’a parlé pour l’essentiel que d’argent, de salaire, de reconnaissance par le travail, de formation. Et Sarkozy a été excellent. De là à parler d’une connivence entre les organisateurs de l’émission et le candidat. Non, je ne suis pas mécréant. Ces gens de la télé sont parfaitement impartiaux et neutres, nous n’en doutons pas un instant. Cela dit, Sarkozy a été excellent et même si on peut reprocher cette mise en scène faussement libertaire mais habilement construite, Sarkozy a des talents et un sens de la justice et de l’équité dans le champ pragmatique. Bien évidemment, un sens qui, concrètement, nécessite un chiffrage économique car ce qu’il propose a un coût et pour un connaisseur du contexte, ce coût nécessite des amputations, des arbitrages, si bien que Paul ne voudra pas se faire déshabiller pour habiller Pierre ou alors, il faudra qu’ils se battent et c’est là le point faible de Sarkozy. On peut bien être soucieux d’équité et avoir de bonnes intentions, quand il faut trancher dans le gâteau financier, les choses se compliquent. Bref, l’impression générale, c’est que les Français invités à cette émission ne sont pas forcément très sympathiques, plutôt enclins à ressasser ressentiments et revendications matérielles, égoïstement, sans souci de ce qu’est une nation, avec ses valeurs, ses diversités. On dirait que l’émission veut tester l’aptitude d’un présidentiable à solutionner tous les problèmes jugés acceptables par l’intéressé. A ce jeu,Sarkozy a été excellent. Mais l’illusion est aussi excellente. Rien sur la culture, la recherche, l’enseignement, les universités.
En résumé, cette prestation médiatique laisse un goût de fadeur, avec souvent des Français sans saveur mais incisifs et un Sarkozy directif tout en étant à l’écoute. Sarkozy semble parti pour être président. L’éthique de la responsabilité y consent, l’éthique de la conviction s’y refuse mais comme en face on ne voit guère d’alternative, alors autant lui laisser ce fardeau de la gouvernance d’un pays qui progresse en dérivant, progresse sur certains points et décline, démissionne sur d’autres. Ainsi est faite l’Histoire. Il n’y a plus de nation, plus d’esprit public, plus de cohésion nationale, que des intérêts particuliers. Celui qui saura parler au plus grand nombre, tout en incarnant l’illusion de la République, sera élu. Sarkozy est le mieux placé pour répondre à ce déterminisme historique du moment.
22/02 09:27 - Dzan
Pourquoi, il se gènerait Sarkozy, quand il voit que malgré la crise, le prix des carburants au (...)
21/02 19:59 - Bernard Dugué
Ce billet de cons est à lire aussi au second degré, comme le constat d’un citoyen (...)
21/02 19:02 - arobase
toi aussi tu est adepte de goebells !! plus c’est gros mieux ça passe !! les fascistes (...)
21/02 14:05 - hacheii
Pour le fascisme, il faudrait plutôt regarder du coté de la gauche dont l’idéologie est (...)
21/02 13:07 - arobase
difficile de lire les posts de morice : impossible de distinguer ce qu’il dit des (...)
21/02 12:48 - arobase
sarkosy a reconnu s’être parfois trompé. le plus étonnant c’est qu’aucun (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération