Vous faites une apologie des « experts » assez effrayante.
Un expert, dans les domaines intellectuels, c’est une personne qui maitrise l’art de la modélisation. En effet, comprendre un phénomène, c’est prévoir son comportement, ce qui revient à le modéliser (mathématiquement ou autrement).
Un modèle est sérieux quand il n’a pas été remis en cause par un fait répétable et quand il a été illustré par un jeu d’expérimentation elles aussi répétable.
Or, justement, nos « experts » en politiques (ou en économie d’ailleurs), sont dans l’incapacité la plus totale d’effectuer ces expérimentation de manière fiable. Ils ne font que des expérience (la différence étant, par principe, la notion de « toutes choses égales par ailleurs »). Qui pour la plus part, les font aboutir a des raisonnement aussi valable que, pour prendre une métaphore que j’aime beaucoup, « si les voitures rouges vont plus vite que les voiture bleu, statistiquement, c’est bien à cause de leur couleur, parce que le rouge, ça va plus vite ».
Diriger, c’est une charge mais pas un métier. C’est une chose qu’il faut faire (parce que sans loi, sans ordre, sans un système qui nous prive de notre excès de liberté, on fini en guerre civile ou en anarchie) mais ce n’est pas une chose que qui que ce soit sait faire. Certains le font bien, pendant un temps donné. Sans même savoir pourquoi, la plus par du temps. Et sans que leur capacité a un instant t donné présage sur leur capacité à l’instant t+1. Ce n’est pas ça être un expert. Dans les domaines scientifiques et techniques, il y a une réalité concrète qui ne relève pas de la volonté humaine. On peut voter en masse contre la gravité, même à l’unanimité, elle restera une réalité avec laquelle il faudra composer. La maitrises des mathématiques, la connaissance des expérimentation majeures de son domaine, voilà les compétences nécessaire pour faire un expert dans le monde intellectuel (tout comme, dans le monde manuel, la connaissance des méthodologies et l’entrainement sont les compétences nécessaire pour prétendre à l’expertise, mais ce n’est pas le sujet).
Il n’y a pas d’expert en politique ou en économie. Il y a des madames Irma avec une cravate, des affabulateurs, qui savent efficacement utiliser l’art de la rhétorique et de la manipulation pour berner les gens. Principalement parce qu’on les laisse faire. Ces individus ont réussi à nous vendre cette soi-disant expertise pour nous faire accepter l’idée qu’il nous fallait les garder, malgré la malhonnêteté prouvé de bon nombre d’entre eux et la complicité, au moins passive, de nombreux autres.
En ce sens, laisser un non chirurgien vous opérer, tout comme laisser un non menuisier faire vos meuble, c’est prendre un risque. Laisser un non chef professionnel nous diriger, ce n’est pas prendre un plus gros risque que de laisser un chef professionnel le faire.
Pour résoudre le problème de notre société, la première chose à faire, c’est de revoir notre liberté d’expression, en intégrant cette petite condition simple : il faut systématiquement dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. On doit déjà faire ça dans un tribunal, je ne vois pas de raison de ne pas le faire ailleurs (en dehors de la scène, domaine où le mensonge est roi, mais où on sait dès le départ qu’on va nous mentir). Imposer à toutes personne affirmant une chose de prouver ses dire ou de les sourcer serait déjà un premier pas.
Il faut également revoir le métier de journaliste en intégrant logiquement que ces derniers remplissent une charge politique et par conséquent, se doivent de répondre devant le peuple via un scrutin quelconque. Et il faut impérativement dé-peopliser le monde politique. Pour arriver au stade où, enfin, on aura nécessairement des têtes qui changent à chaque élections. Ce qui permettra de ne plus se concentrer sur les personnes, mais bien sur les méthodes, les idées et les convictions.