« La réalité, c’est que, dans une société complexe, considérant tous les facteurs, il n’y a qu’une seule “meilleure solution” et que ce n’est pas Quidam Lambda, mais des experts qui la connaissent. »
Comment pouvez-vous dire qu’il n’y a qu’une seule « meilleure solution » ? Il peut y en avoir autant que de collèges d’experts ! Un imbécile - heureusement anonyme, puisqu’on dispute encore constamment de son identité - a connu une fortune imméritée en écrivant « Gouverner, c’est prévoir ! »
Partant du principe qu’on peut tout prévoir sauf l’avenir, la réalité c’est que « Gouverner, c’est parier ! » C’est parier que l’avenir sera ceci plutôt que cela, ou cela plutôt que ceci, que l’avenir sera comme ci plutôt que comme ça, ou comme ça plutôt que comme ci.
Il apparaît donc qu’avec les tenants du ceci et du comme ci, et avec les partisans du cela et du comme ça, nous avons déjà au moins deux « meilleures solutions » possibles qui ne devraient pas être compatibles, parce que dans la plupart des cas, se développera une opposition irréductible entre ceux qui croient en l’homme et ceux qui n’y croient pas - ce qui fonde, pour moi, la différence entre la vraie gauche et la vraie droite.
« il ne peut que choisir celle qu’il veut, entre des options cohérentes qu’on lui présente. La démocratie efficace est donc celle d’un droit de veto. »
Encore faut-il, pour cela, que l’électeur se prononce sur l’objet qui lui est présenté et non contre celui qui le lui présente ! Comme cela s’est produit, pour une part importante des « nonistes », avec le vote sur le projet de Traité constitutionnel européen.