Si Guylain avait concentré sa réflexion autour de :
« Pourquoi tue-t-on encore des animaux sans les préserver d’une terreur et d’une agonie en accordant des dérogations ritualistes (Forcément de plus en plus nombreuses et même indépendamment du fait que, par économie, les abattoirs préfèrent en systématiser le procédé) ? »
Même avec cette seule question, il y aurait eu des commentaires tirant dans tous les sens.
Sans doute conscient de ça, l’auteur aura pris l’initiative de parler lui-même de tout. Il n’y manque que l’excision.
Cet éparpillement des doléances ou considérations produit un effet dilutif qui donne à chacun l’impression épuisante d’être devant un énorme sac de noeuds.
Pour ma part, j’en serais resté au principe en rasoir d’Ockham en concentrant la question sur « Devons-nous accepter qu’il y ait un seul animal qui soit abattu dans la terreur et l’agonie ? »
A ce propos, je rappelle que lorsqu’il avait été question de tuer les condamnés avec un poison gazeux, il avait été posé que ce poison serait envoyé dans la « cellule » pendant le sommeil des malheureux. Pour plusieurs raisons techniques, ce procédé n’a pas pu être appliqué mais je trouve appréciable qu’au moins une fois dans la très grande Histoire du meurtre étatique, on ait songé à éviter au condamné une inutile terreur. Pour autant qu’une exécution ait quelque utilité.
Il est certain qu’en ne s’indignant que de la souffrance des animaux, on ne pourrait s’éviter mille tsunamis de polémiques en retrour. En dépit de cet inévitable enfumage, les indignés de la chose ne devraient pas démordre de la seule question de la souffrance des animaux.
Même le prétexte souvent efficace, celui de la sécurité du consommateur, ne devrait pas être retenu par les indignés. Il suffirait qu’il soit résolu et il peut l’être, pour que la question de la souffrance animale soit proprement enterrée.