Pourquoi la France a-t-elle accordé ce droit au culte musulman d’abattre sans étourdissement préalable, s’interroge notre laicard ? Je vois que le pseudo-historien a écrit son article dans la précipitation. Dès son adoption, la loi de 1964 contenait une dérogation pour la communauté juive et ce n’est que deux décennies plus tard que cette dérogation fut élargie à la communauté musulmane.
En général, on compare l’historien à un journaliste d’investigation car tous les deux fournissent un travail minutieux et une véritable enquête de terrain. Pour le cas de ce gus qui a pondu l’article, il se rapproche plutôt du journalisme de caniveau. La preuve, il n’a même pas lu correctement la seule source qu’il cite :
Florence Bergeaud-Blackler. Sinon, il aurait dû remarquer que M. Bergeaud-blackler, une spécialiste de l’abattage rituel, tient un discours à l’opposé du sien et démonte dans ses écrits les mensonges et les contré-vérités avancés dans cet article.Dans un article publié sur son site, elle démonte les idées reçues sur l’abattage dit rituel. Je vais en citer deux :
- « Toute la viande vendue en Ile de France est
halal »
FAUX.
Cette phrase prononcée par Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle
après la diffusion d’un reportage sur France 2 le 16/02/12 est inexacte. Ce qui
est exact, c’est que les 5 abattoirs de petite taille d’Ile de France abattent
la totalité de leur production en mode rituel (3 en Seine et Marne, 2 dans le
Val d’Oise). Cette production ne représente qu’une très faible partie de la
viande commercialisée et vendue en Ile de France (les cinq abattoirs
représentent 0,2% des abattages nationaux, ce qui serait très loin de
satisfaire la consommation de 12 millions de franciliens.
- « Chaque fois que j’achète une viande halal, je
subventionne une activité religieuse »
FAUX
dans la très grande majorité des cas. Cela dépend de la filière qualité halal.
Le commerce de viande halal produits deux sources de revenus cultuels, la
première est insignifiante, la seconde est plus importante. 1-La vente de
“cartes de sacrificateur” qui permet à un abatteur de pouvoir procéder
légalement à l’abattage rituel dans un abattoir rapporte aux trois mosquées
agréées (La Grande Mosquée de Paris, La Mosquée d’Evry Courcouronnes et
la Grande Mosquée de Lyon) quelques milliers d’euros par an. 2- La seconde
source de revenu provient du contrôle de la fabrication et de la traçabilité de
la viande. L’immense majorité des organismes prétendant contrôler la viande
halal ne rémunèrent que le travail de contrôle et ne verse rien au culte
musulman.