• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Et hop !

sur Questions aux économistes d'Agoravox


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Et hop ! Et hop ! 23 février 2012 12:44

@ SaburoSakai

Dire que toutes les « entreprises » gérées par le public sont déficitaire, et que ce serait la cause de la situation catastrophique est de la pure propagande.

La plupart des grandes entreprises prospères du CAC40 ont été créées à l’initiative de l’État : Saint-Gobain, Vinci (ex Générale ds Eaux), Total, Elf, EADS, Ariane industrie, GdF, EdF, etc.. ou du fait de commandes publiques captives : Aréva, Bouygues, Matra-Lagardère,..

Même l’industrie du luxe (LVMH) trouve son origine dans la politique économique de l’État remontant à Colbert lorsqu’il favorisait l’artisanat de et l’agriculture de qualité avec des institutions qui ont duré jusqu’à leur interdiction par l’UE et l’OMC après le grand tournant hyperlibéral (médailles d’or des salons, normes NF, meilleur ouvrier de France, labels d’origine et de qualité VDQS, etc..).

Des Entreprises comme EdF ou France Télécom, mais aussi Banque de France ou Caisse des Dépôts, étaient très profitables pour l’État, très efficaces, très modernes, payaient très bien leur personnel qui était engagé à vie, et elles offraient aux abonnés les coûts les plus bas d’Europe. Ce sont les plus profitables qui ont été privatisées en premier : FranceTélécom avant La Poste, GdF avant EdF,

Mais elles ne rapportaient rien aux milieux de la finance internationale puisqu’elles n’étaient pas cotées en bourse et qu’elles se finançaient par des emprunts obligataires auprès des Français.

Comme pour les autoroutes, c’est parce qu’elles étaient très profitables et pour pouvoir détourner ce profit vers ds puissances privées, que ces entreprises ont été privatisées, et pour aucune autre raison.

Les énormes pertes de recettes pour l’État due à ces privatisations, ainsi que la délocalisation productives et fiscale de ces entreprises, suffisent à expliquer le déficit accumulé de l’État, le chômage de masse et une partie du déficit de la balance commerciale.

La SNCF a vraiment commencé à devenir ruineuse quand on a commencé à la gérer comme une compagnie commerciale de transports avec des tarifs qui sont une véritable bourse des valeurs, tout le réseau secondaire abandonné au profit de quelques lignes de TGV qui s’avèrent peu rentables, la suppression de toutes les réductions pour familles nombreuses, congés payés, militaires, étudiants au profit de cartes de fidélisation commerciales : la SNCF n’a plus rien d’un service public régulier qui profite à la masse des Français en aidant au développement des régions.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès