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Commentaire de

sur L'Europe, un goût extrême


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Nico Legros 20 janvier 2007 19:35

« Je suis assez d’accord avec vous : la montée résistible de la droite nationaliste extrême au parlement européen est, entre autre, l’effet du non français et hollandais qui a mis en panne une construction plus démocratique de l’Europe et donc a fait reculer l’espoir politique »internationaliste« en Europe. »

Surtout qu’on nous ressort de plus en plus (ségà et sarko les premiers) la préférence communautaire. Cela sonne en effet la fin « internationaliste » de l’europe et du multilatéralisme du commerce mondial.

« Ceci dit l’Europe ne va se défaire pour autant et la majorité des pays européens représentant la majorité des populations en l’Europe n’est pas décidée à abandonner l’Euro et la marché commun, l’espace Schengen etc.. ;, par le fait de ce non, minoritaire en Europe. Au nom de la démocratie elle est en droit de demander à la France ce qu’elle veut, au delà du non, pour faire vivre positivement l’idée européenne »

Absolument le oui avec 18 Etats sur 25 est de loin majoritaire, il serait inacceptale de ne pas en prendre compte.

« le Non ne fait pas une politique et encore moins, comme on le voit, un contrepoids à l’hypercapitalisme despotique du marché dérégulé qui profite de cette attitude de repliement de la France et de la panne européenne qu’il a produit. Le nationalisme qui ne peut plus être protectionnisme qu’en paroles menteuses est, en réalité, au service de l’hypercapitalisme mondialisé dès lors qu’il refuse par principe toute internationalisation d’une régulation politique des marchés ; laquelle passe nécessairement par un renforcement de l’Europe politique. »

Comme je partage votre analyse ! Le nationalisme pousse à des inégalités entre les Etats (en favorisant les plus riches et protectionistes) au risuqe de créer de tensions voire des conflits entre ces mêmes Etats. Et pire d’empêcher le développement d’Etats plus pauvres en imposant de fortes barrières douanières.

« Mais là où j’irai plus loin que vous c’est sur les effets de ce non sur la gauche elle-même , via la gauche de la gauche, qui, on le voit, peut elle-même être tentée par un certain nationalisme protectionniste anti-libéral qui la rapproche des positions, par exemple, d’une Marine Le Pen. Une certaine collusion conflictuelle est perceptible entre l’extrême gauche et l’extrême droite sur le thème de la haine du libéralisme politique et économique (l’un ne peut du reste aller sans l’autre à condition de ne pas confondre le libéralisme avec son contraire : l’hypercapitalisme despotique). Cette collusion s’est traduite pas la victoire du non. »

Je trépigne de joie en lisant cela ! (je cours lire vos articles). L’extrême gauche par sa volonté de protectionisme forcené, et l’extrême droite par sa « préférence national » participent tout deux au repli de la France sur elle même. Ce qui rejoint ce que vous dites et ce que j’ai affrmé plus haut.

« De fait la France, ainsi que la Hollande et le RU, devront, à la faveur et après les échéances électorales à venir, choisir entre la sortie de Europe politique et la redéfinition d’un traité institutionnel qui reprenne la substance, comme le dit madame Merkel, du TCE en l’assortissant d’un ajout social plus »déterminant« pour la politique économique et monétaire que dans le texte actuel. »

Un volet plus social du traité européenn permettrait de fait de rassembler d’avantages les forces de gauche (de la gauche) européennes autour du projet européen. Même si cela peut impliquer une préférence communautaire européen et en effet refermer (du coup) l’europe sur elle même. Mais la question mérite d’être posé.

Face aux nationalismes croissant, préférence communautaire européenne ou non ?

Bravo pour ce commentaire.


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