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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Sortir de Babel : pour une science citoyenne


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 23 février 2012 17:52

@ easy (suite)

Désolé pour le délai de réponse, j’ai été pris par une urgence. Voici la seconde partie de ma réponse à votre message.

Je regrette pas le délai car entretemps vous avez rajouté une illustration absolument saisissante qui me réjouit beaucoup. C’est un beau cadeau que vous nous faites avec ce témoignage. Me voilà bien récompensé de ma tentative. Je trouve ça encourageant.

J’allais vous dire que votre message, je le suivais bien mais que peut-être certains auraient des difficultés même si tous sauront probablement apprécier la poésie de votre style.

Avec votre témoignage, tout est limpide.

Enfin, tel que je le vois.

Alors, comment vous dire ce que je vois, ce que j’ai entendu ?
Voyons si j’arrive à vous rejoindre...

Je ne cesserai d’y revenir dans le cadre de la psychologie synthétique que je souhaite construire, la question n°1 de l’humain, avant même « être ou ne pas être », c’est « en être ou ne pas en être ».
C’est la question de l’appartenance, de l’in group / out group. C’est la question de savoir qui est comme moi et qui ne l’est pas.

Pour aller très vite, le mal, la violence, se fonde généralement sur le fait que l’autre est « différent » et dès lors, il n’a pas droit aux mêmes égards que moi, il n’a donc pas droit à mon empathie.

Ce qui fait cette assimilation entre les humains, le fait qu’ils se reconnaissent comme semblables, c’est d’abord la langue. Les Barbares c’est pas des humains, ils parlent pas notre langue, ils font des « ba, ba, ba » incompréhensibles.

Nous, on se parle, on se comprend, on est donc des semblables, on peut se faire confiance.

Voilà comment marche le monde depuis la nuit des temps et avec quoi il faut s’accommoder au quotidien.

Nous y sommes habitués mais il est clair que cela fait une somme de violence incroyable. Vous l’avez très bien décrite à l’égard des « montagnards ».

Pour les catalans, les culs terreux, c’est les « gabatch », les audois, du département d’à côté.

Et oui, les frères ennemis, tout le monde connait ça.

Pour revenir aux schizophrènes, ce que vous décrivez, d’abord de sélectivité puis de jalousie, donc de pulsion d’emprise, c’est le b-a ba de la psychologie synthétique, puisque les schizophrènes ont les mêmes besoins que nous tous : ils veulent du contrôle.

Et la communication est un moyen de contrôle. Quand elle est satisfaisante, on en veut, encore, et encore et bien sûr, on s’inquiète de tout ce qui pourrait nous la faire perdre.

Bref, rien que de très naturel qui peut se comprendre, on le verra, sous le registre de l’habitude.

Bon, je vais m’en tenir là pour le moment, car précisément, j’ai encore à finir cet article sur l’habitude.

Mais quoi qu’il en soit, je vous remercie pour cette belle contribution. Elle devrait en inciter plus d’un à intervenir à un moment ou un autre et elle aidera certainement à ouvrir plus largement le débat


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