Ça c’est le bouquet !
Marine, sur ses gardes, résistante au besoin d’exploser, telle une adepte d’un art martial face aux attaques auxquelles elle va devoir faire face, elle porte comme une croix sur ses épaules le masque du sourire de la madone qui pardonnera, et tourne ses talons devant l’ignoble Mélenchon plus extrémiste encore que tout ce qu’on peut craindre. Il la menace, montre les dents, sort ses griffes à en rayer la table en verre, jubile à l’idée de n’en faire qu’une bouchée, l’air gagnant déjà il la toise du regard, comme le traitre content à l’idée d’avoir gagné son poste de futur ministre du prochain gagnant qui le regarde derrière la vitrine sans tain...
elle, défaite, en nage mais superbe se contient et ignore tel l’oiseau de proie sur ses serres le roquet qui aboie derrière un grillage virtuel, et le traite d’imposture, il est démasqué, terrassé, trépignant de joie à l’idée d’avoir trépassé l’extrême droite, elle est là, droite et forte, plus que ne le prétend l’autre moribond et réduit à quémander des voix dans les usines en grève...
Même si Marine n’as pas réussi à en placer une et défendre ton programme que succinctement, au rythme des coupes que la machine infernale de la communication impose pour entraver les débats féconds, malgré les graviers sensés enrayer la roue de la vérité, même si les chiffres d’audience ne peuvent en dire très long sur les résultats de ce débat, l’essentiel est respecté, elle n’a pas flanché ni décampé. Elle a tenu jusqu’à ce que ce rusé inquisiteur s’en aille la queue entre les jambes et frustré, son sourire tendu en disait plus long sur le gout amer du déçu
qui sait gagner est un malin, qui sait perdre est un homme...ou une femme en l’occurence.