Je ne sais pas quelle forme prendrait une meilleure répartition des médecins, mais le terme « favoriser » fait plus penser à des incitations (fiscales ?) qu’à du directif. Je crois me souvenir que ça avait déjà été tenté jadis, mais le trop fameux Conseil de l’Ordre s’y était opposé au nom de... l’égalité.
Pour rebondir sur Pharmafox : Il est vrai qu’il ne sera pas facile de convaincre de jeunes médecins de s’installer dans des endroits dépourvus des commodités de base. Surtout écoles et encore plus collèges et lycées pas trop loin pour les enfants. C’est valable pour tout le monde. Mais, d’autre part, dans n’importe quelle profession libérale, on ne s’agglomère pas autour des « concurrents », on choisit une zone où il y a un potentiel de clientèle. On a assez entendu le blues de certains jeunes généralistes, contraints, parait-il, de se trouver une activité annexe par manque de revenus. Puisqu’il s’agit de liberté, il faut aussi l’assumer.
Bien qu’en exercice libéral, la médecine n’est pas vraiment une activité comme une autre, elle a quelques obligations morales. Dans les « déserts médicaux » c’est le client (souffrant, en principe) qui doit aller au devant du médecin, ce n’est pas normal.
Sur la tirade parlant des copains, de la carte du parti, etc., on n’est pas obligé de le croire. Par paresse, je n’ai pas recherché le nombre de médecins-députés encartés à droite, s’il y en a plus ou moins qu’à gauche et où ils exercent. Par définition, s’il y a des « coins convoités », soyons logique, on ne voit pas pourquoi ce seraient des déserts médicaux, donc l’argument tombe de lui-même.
Pour l’hôpital, sur le long cours, on a déjà alterné tarification à l’acte/envelloppe globale. A chaque changement, c’était LA solution... Le fond du problème est bien la prise en charge des activités « non rentables ». Connaissez-vous une clinique privée qui ne fasse que de la dermatologie, par exemple ? Moi pas. Par contre, la chirurgie, oui.