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Commentaire de Pierre-Joseph Proudhon

sur Internet et création dans le débat présidentiel


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Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 29 février 2012 22:31

La licence globale est une supercherie : Les fonds récoltés n’iront pas dans leur majorité aux auteurs et aux artistes, mais dans les poches des actionnaires des Majors et dans celles des oligarques de la SACEM...

Les majors se plaignent du piratage, de « baisses de leurs revenus »... Mon œil !!!

Malgré la conjoncture économique défavorable, elles ont pulvérisé leurs records de bénéfices en 2011 !!! Mais se sont bien gardées d’aller le crier sur les toits.

Par contre, les auteurs et les artistes (à l’exception de quelques exceptions) ont vu leurs revenus fondre comme neige au soleil.

Pour résumer, dans le monde de la création, c’est comme partout ailleurs : Il y a ceux qui produisent (les auteurs/artistes) et les parasites qui s’engraissent sur leur dos.

Internet pourrait nous permettre de nous affranchir de ce système corrompu et de permettre aux auteurs et aux interprètes de vivre décemment de leur travail.

Les licences Creative Commons sont un exemple à suivre. Sur certains sites, l’internaute a la possibilité de télécharger gratuitement de la musique puis, s’il l’a appréciée, de rémunérer l’artiste et l’auteur du montant de son choix (déterminé par la qualité de l’œuvre et par l’état de ses finances).

Les artistes qui publient leurs œuvres sous Creative Commons sont largement mieux rémunérés que ceux qui sont pieds et poings liés avec une société de production.

Les majors ont très bien compris le danger que représentait pour elles ce type de licences et tentent par tous les moyens de les rendre illégales... Business is business, pognon is pognon. Chaque fois qu’un artiste publie sous Creative Commons c’est de grandes quantités de fric qui ne tomberont pas dans leur escarcelle.

J’avoue télécharger de la musique dans les réseaux de P2P. C’est pour tester.
Je me suis tellement fait arnaquer par des daubes infâmes par le passé que je revendique le droit d’essayer avant.
Si l’œuvre me plaît, je l’achète (si c’est un Creative Common, je paye l’auteur), et si ça ne me plaît pas ou que c’est vraiment de la M... (comme en produisent de plus en plus les majors), je me contente simplement d’effacer les fichiers du disque...

La voilà la véritable révolution redoutée d’Internet : Les clients testent les produits avant de les acheter, et si on essaye de leur fourguer de la daube, ils n’achètent pas, ce qui est contraire aux intérêts des majors et de leurs gros plans marketing.

N’oublions pas que ce sont les auteurs et les artistes qui créent les oeuvres et qui nous apportent du plaisir, pas les majors...

Je suis pour une rémunération DIRECTE des « ouvriers » de la culture, et pour la disparition des parasites qui se goinfrent sur leur dos en transformant une œuvre artistique en un produit de consommation RARE (cf. le nombre de CD publiés par rapport au nombre d’œuvres créées)

La licence globale ne sera qu’un moyen supplémentaire de ressources pour les parasites et ceux qui bossent ne recevront que des miettes, comme d’habitude.


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