Extrait
Journalistes en « idiots utiles » (*) des monopoles de l’information
Plusieurs confusions ont été entretenues tout au long des débats.
La première a avoir été savamment introduite, et entretenue, - et relevée au passage par un journaliste de RFI dans la salle – est celle qui consiste à confondre « liberté d’expression » et « liberté de la presse » ou, pire encore, à établir une sorte d’« équivalence logique » entre les deux.
La deuxième confusion - entretenue par les témoignages de journalistes à la tribune - est celle de présenter « la presse » comme un ensemble cohérent composé d’entités partageant les mêmes intérêts et les mêmes objectifs. Ce qui provoque quelques mises en abyme de perplexité... Par exemple, lorsqu’une journaliste mexicaine s’indigne contre le silence fait autour de ses camarades assassinés, contre qui exactement s’adresse son indignation ? Contre vous et moi ou contre les multinationales de la communication (« la presse ») qui se montrent toujours promptes à minimiser ce genre d’information lorsqu’elle concerne un pays « ami » ? Vous en avez entendu parler, vous, du massacre de 30 journalistes d’un seul coup au Philippines ?
Un journaliste est un journaliste, disent-ils. Mais quel rapport y a-t-il entre un journaliste mexicain assassiné pour avoir voulu enquêter sur les cartels de la drogue et Judith Miller, ex-journaliste du New York Times qui a sciemment menti sur les armes de destruction massive en Irak, participant ainsi à l’assassinat de centaines de milliers d’Irakiens ? Quel rapport entre Robert Fisk qui sillonne le terrain au Moyen-orient, avec lequel on peut être d’accord ou pas, et un Patrick Poivre d’Arvoir surtout connu pour ses interviews bidons de Fidel Castro, son exportation de bébés Irakiens (vous aviez oublié cette affaire, n’est-ce pas ?), sa présentation à la télé d’un faux garde du corps de Saddam Hussein (« ils se ressemblent tous » avait été son explication pour son erreur...), avec le cul vissé pendant vingt ans devant un prompteur à Paris ?
Le raisonnement pervers, véhiculé par des organisations comme RSF, consiste à prendre pour exemple le sort réservé à de véritables journalistes pour mieux exiger une « liberté de presse » en général, y compris pour les médias de masse qui sont, qu’on le veuille ou non, les premiers responsables de la « non information » ambiante et généralisée. Ce ne sont pas les Judith Miller qui se font assassiner, ce ne sont pas les commentateurs de Fox News qui se font assassiner, ce ne sont pas les Alexandre Adler, BHL, Pujadas et PPDA qui se font censurer, harceler. Tout simplement parce que ces « journalistes »-là ne feront jamais rien pour s’exposer (en admettant qu’ils en aient la volonté et le courage, ce dont je doute, évidemment).
03/03 00:34 - Magnon
02/03 19:12 - Aline Bosser
Je voudrais signaler qu’un rapport a été fait pour résumer la situation de la presse en (...)
02/03 19:06 - Aline Bosser
Bonsoir Attilax, Allons de ce pas investir dans des piques, car il en faudra en grand nombre ! (...)
02/03 18:54 - Aline Bosser
"Pour avoir été à Cuba, il est très probable que les Cubains soient mieux informés que nous (...)
02/03 08:20 - JL1
@ Mougeon je suis d’accord, au motif de protéger le droit de PI, on va traquer les (...)
02/03 07:27 - cayolard
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