Lorsque vous voulez frapper un tronc situé à votre gauche avec une hache, vous commencez par armer votre coup en amenant la hache à l’arrière de l’épaule droite. C’est exactement ce qu’est en train de faire Hollande : Il prend de l’élan pour nous frapper. Ceci est parfaitement conforme avec le sens profond de sa campagne : Donner un sens à l’austérité. Taxer les riches, est complètement symbolique reconnaît-il lui-même ; du reste, ils ont bien d’autres moyens de se payer en contournant la taxe.
Par contre, pour envoyer ses flics sur des salariés en grève, le futur gouvernement aura besoin d’une légitimité et d’une « belle » conscience épaulée par une morale irréprochable. C’est un signal fort en direction des marchés pour leur dire qu’il pourra employer la matraque pour faire avaler les pilules.
Evidemment, Hollande est beaucoup moins antipathique que Sarkozy, il a peut-être, qui sait, une âme de poète, son immense culture lui permet sûrement de citer tous les Shakespeare du monde. Mais cet homme de la justice (bourgeoise) et de la règle d’or sera impitoyable s’il le faut. Et il le faudra !
Il n’est pas certain que Sarkozy, certes très écœurant, entouré de l’arrogant Copé ou du révisionniste Guéant, ait autant de marge de manœuvre (sans compter les connivences du PS avec les dirigeants syndicaux).
Tous les partis qui appelleront à voter Hollande au deuxième tour auront une part de responsabilité dans les violences à venir contre les forces vives et combattantes du peuple.