et puis sortir la calculette, c’est considérer que l’immigré est ’une marchandise. Mais soit ! ! calculons, puisqu’à gauche comme à droite, on aime à sortir la calculette.
HIER : L’immigré de 1ère génération venu seul pour usiner ou travailler dans le BTP, peu payé, payant ses impôts et ayant une espérance de vie réduite apportait certainement une richesse, mais à quel prix humain ?. qui regardait ce pov’ mec trimer en déplorant les conditions de son accueil et de sa vie chez nous ?.Pas grand monde. Perso, j’ai honte du sort qui leur était fait d’autant que dans les années 60, j’en voyais de mon HLM certains dormir dans des buissons aux abords du périph, parce qu’il n’y avait pas de logement pour eux et parce que l’assistance n’était pas automatique, comme aujourd’hui. Il fallait passer sous les fourches caudines des assistantes sociales de la vieille école et certains subissaient les quolibets, sinon les insultes.
AUJOURD’HUI : famille débarquant d’Afrique avec un visa trouvé on ne sait où ; père absent ou au chômage, mère vivant de petits ménages au black et élevant 5 enfants. Logée en priorité en HLM de banlieue, loyer pris en charge par la CAF, école gratuite, cartables et fournitures fournis par l’AS, puisque l’alloc de rentrée scolaire a été engloutie pour acheter des produits de première ou de dernière nécessité ; RSA, plus tard encore, enfants en échec scolaire. Une société qui doit investir en AS, en éducateurs de rue, gamins mal dans leur peau, aigris, jaloux traînant dans les rues. Ascenseurs dégradés, immeubles tagués, Frais de justice ; frais d’insertion, frais, encore frais. Ne comptez plus, le compte n’y est déjà plus.
Dans les deux cas, cette ’immigration là est-elle une chance pour eux d’abord ? et pour nous ensuite ?
L’immigration, à ce niveau, quand elle est intéressée (du côté des patrons) ou encouragée (du côté des bisounours), c’est autant une honte qu’une faute.