jpm,
Non, vous ne m’avez pas répondu : vous avez botté en touche, nuance.
Sur le temps de travail : c’est un vieux débat mais je reconnais que la comparaison RU vs temps de travail est une bonne façon d’aborder les deux sujets. Je lis : « Le revenu de base et la réduction du temps de travail sont deux réponses fortes face à un constat commun : l’explosion des gains de productivité est l’une des cause majeures du chômage. »
Votre lien est libéral et partisan, permettez que j’ai un autre regard sur le sujet.
Mais incidemment, reconnaitre que ces deux voies sont comparables en terme de solution à la crise renvoie évidemment à la question que je vous ai posée et qui est essentielle, à savoir :
Dans le cadre d’une économie hautement compétitive et de concurrence libre et non faussée entre nations, le RU tout autant que la diminution du temps de travail est une arme de destruction massive des chances de la nation qui « tirera la première ».
La seule bonne démarche consiste à nous sortir au plus vite de ce piège de concurrence libre et non faussée. Et peut-être à nous interroger sur ce que l’on entend pas fausser la concurrence.
A ce sujet, il y a dans l’UE un consensus libéral : est déclaré interventionnisme toute mesure qui nuit aux marchés (au capital) ; a contrario, est appelée dérèglementation toute intervention de la commission ou des États qui est favorable aux marchés.
Nous sommes les protagonistes d’une guerre des classes diffuse et qui ne dit pas son nom ; l’homo post-capitalistus est à la fois d’un coté et de l’autre : peu ou prou rentier et travailleur. Et dans cette guerre des classes, l’idéologie libérale a admis unilatéralement et une fois pour toutes que la priorité serait donnée au capital sur le travail, point barre, c’est le « Fait du Prince ».
Il est clair que la diminution du temps de travail est contraire aux intérêts du patronat donc du capital, cependant que le RU, quelles qu’en soient les conséquences à terme sur l’emploi de la nation ne nuit en aucune façon au capital, mobile et versatile comme l’on sait.
Qu’en pense le Medef ? Probablement y verra-t-il un excellent moyen d’écarter à court terme la menace d’une revendication de réduction du temps de travail et les velléités du PS en cas de retournement de majorité. Cela ne règle pas le problème réel de la pénibilité du travail, mais ça c’est le cadet de vos soucis et de tous ceux qui espèrent toucher une rente qu’ils n’attendaient pas.