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Commentaire de Christian Labrune

sur La propagande occidentale est la pire


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Christian Labrune Christian Labrune 3 mars 2012 19:41

@lucsaint
Pour qu’il y ait propagande, il faut qu’il y ait des intentions politiques très précises. Ce qui me frappe plutôt, lorsque je considère l’occident, c’est une sorte d’impuissance à définir des objectifs précis. Prenons le cas de la Libye : l’intervention a été décidée dans une sorte d’improvisation parfaitement ridicule, les Américains traînant les pieds, les Français et les Anglais s’illusionnant sur une entreprise qui ne devait durer que deux ou trois semaines et installerait durablement la démocratie. Pour finir, beaucoup de morts, beaucoup plus sans doute que si on n’avait rien fait ; un pays complètement désorganisé, désormais à la botte des islamistes. Beau résultat ! La même chose recommence avec la Syrie : le ministre des affaires étrangères s’excite jusqu’à l’hystérie sur la même thématique humanitaire qui plaît au bon peuple, mais cela est-il sous-tendu par des intérêts politiques très clairs ? On peut en douter. C’est bien la même politique de gribouille.
En revanche, j’observe une très forte perméabilité des populations occidentales, de la française en particulier, à la propagande islamistes. Des gens qui ont été très indifférents à ce qui se passait dans le Cambodge de Pol Pot, naguère en Birmanie et actuellement encore au Tibet, se passionnent d’une manière absolument démesurée pour une question palestinienne dont ils ignorent à peu près tout mais dont la propagande a été abondamment relayée ces dernières années par Le Monde Diplomatique ou Antenne 2. L’affligeant bouquin de Hessel, en forme de philosophie politique pour les crétins, a aussi admirablement fonctionné. Si ces media ou publications en occident organisent bien, de fait, ce qui constitue une véritable propagande, elle ne nous est guère favorable, c’est le moins qu’on puisse dire.Tout se passe donc comme si nos contemporains étaient entrés dans une sorte de névrose masochiste qui les induit désormais à vouloir collaborer avec leurs pires ennemis.


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