Non le latin n’a pas « lentement disparu » il s’est diversifié par régions. Le français est un descendant des formes vulgaires tardives du latin.
Ce qu’on apprend à l’école c’est le latin de l’époque de César. Cent ans plus tard c’était toujours du latin qu’on parlait mais ce n’était déjà plus tout à fait le même.
En revanche les langues parlées à l’époque ont, elles, presque disparu : le celte dont les descendants ne sont plus que des langues régionales ; les langues italiques (osque et ombrien) dont on ne connait presque rien ; étrusque ; etc etc. toutes ces langues que même des experts ne savent pas déchiffrer aujourd’hui.
En quoi moins de diversité est-ce un drame ?
Si tu étais écologiste je te demanderais en quoi la disparition des espèces sauvages, qui pour la grande majorité ne sont pas utiles à l’homme au sens strict du terme, est un drame. Même les dirigeants des Verts comprennent mieux ce parallèle que je viens de faire que les arguments des espérantistes. Les arguments d’Eva Joly, citée plus haut, m’étonnent d’autant moins que son pays d’origine est plus indépendant que le nôtre (il a refusé l’adhésion de l’UE par référendum et même plusieurs fois) alors même qu’il a tellement de langues régionales qu’il n’a pas réussi à avoir une seule langue nationale. Et malgré ça le pays est soudé, comme l’ont montré les événements dramatiques qui l’ont touché récemment.
Alors je te pose la question : pourquoi voudrais-tu que les dirigeants du monde aient vis à vis du français plus d’égards que tu n’acceptes d’en avoir pour des langues plus petites ?