Je voudrais préciser des choses sur la notion de « mérite ».
A mon sens, dans notre société, cette notion se décline suivant 3 schémas :
1°) Le mérite de position :
Il se défini en fonction du poste qu’on occupe, ou des études qu’on a faites, ou même parfois le parcours social et relationnel qu’on a du emprunté pour arriver là où on est.
C’est un mérite qu’on revendique non pas parce ce qui est ou sera réalisé, mais par la difficulté supposée ou pas du parcours qu’on a du emprunter pour obtenir la fonction qu’on occupe actuellement, voir même parfois qu’on revendique occuper sans l’occuper.
Ce mérite revendiqué ne se soucie pas de savoir si les tâches attendues par le poste seront honorées ou pas, seul le parcours pour atteindre ou revendiquer le poste compte pour l’évaluation du mérite.
2°) Le mérite de profit :
Il se défini en fonction de la participation aux gains réels ou supposés qu’on estime avoir permis de générer pour nos employeurs / clients / actionnaires ....
Il faut bien avoir en tête que ce mérite est parfois difficilement évaluable par la seule productivité de l’intéressé. Beaucoup d’activités ne sont pas directement liées à la production de biens ou de services quantifiables, même si les « évaluateurs » ont tendances à encenser ce type d’activité quantifiable.
En effet, beaucoup d’autres activités sont évaluées non pas sur le « plus de plus » mais sur le « moins de moins » : autant appeler les choses par leur nom : par les économies réalisées, la maîtrise des coûts.
En définitive, ce type de mérite ne se soucie pas de savoir si son activité génère du « mieux être » mais de la considération par rapport à sa hiérarchie ou ses clients (dans le sens « commanditaires » et pas « consommateurs »). L’utilité de la tâche n’a pas d’importance.
Paradoxalement, certains sont « bien notés » car ils ont compris que ce qui compte n’est pas de « réaliser » mais de « faire croire ».
3°) Le mérite social :
Vous l’aurez compris, c’est seul mérite qui vaille d’être évalué dans une société.
C’est le seul mérite qui a un intérêt lors de campagne à des élections politique.
C’est le mérite qu’on évalue en fonction de l’apport à la communauté. Et pas à une entreprise en particulier.
Or, c’est le seul que lors des campagnes on n’évalue pas.
Nous sommes constamment pris en tenaille entre ceux qui ont et ceux qui pourraient avoir, et on ne récompense jamais ceux qui donne pour tous.