En ce cas, Tall, pourquoi ne pas au contraire appeler à voter pour Mélenchon afin que lui représente la gauche au second tour ? Parce que chaque jour qui passe, Hollande perd toute crédibilité à fort de se dédire et de raconter tout et son contraire.
Au final, ça fait qu’en cas de second tour Hollande/Sarkozy, celui qui a, de très loin, le plus de chances de l’emporter, c’est Sarkozy.
C’était du reste couru d’avance : c’est toujours celui que les sondages donnent grand gagnant six mois avant les élections, le préféré des médias, qui se prend une tannée monumentale. Giscard en 1981, Barre en 1988, Balladur en 1995, Jospin en 2002, Royal (à nuancer la concernant) en 2007.
En 1981 et 1988, le PS avait refusé l’injonction médiatique en choisissant Mitterrand contre Rocard, pourtant largement favori des sondages. Avec raison, puisque c’est bel et bien « l’archéo » Mitterrand qui l’a emporté à chaque fois, tandis que tout le monde (lui-même y compris) aujourd’hui s’accorde à dire que jamais Rocard n’aurait pu remporter une élection présidentielle. En 1995, le PS avait été sauvé malgré lui par le renoncement de Delors, « chouchou » des médias au même titre que Balladur.
En se donnant au social-libéral inconstant, inconsistant, clientéliste et capitulard Hollande, roi des combines en tous genres, le PS n’a fait que préparer sa troisième défaite consécutive à « une élection imperdable ».