J’ai été très intéressé par cet article même si la lecture en ligne de longs articles me fatigue les yeux et me donne mal à la tête. Je n’ai plus de capacité oculaire pour lire les commentaires qui font pourtant toute la richesse d’Agora Vox. Vous touchez du doigt une question importante : la démoralisation et la perte de repères ; Quand on ne sait plus pourquoi on se lève le matin (ou qu’on ne se lève même plus parce qu’à quoi bon) c’est que la sève de la société ne monte plus. Vous avez raison aussi. de constater que ce n’est pas Fukushima en soi qui démoralise le Japon : depuis 20 ans la Japon doute. La crise asiatique de 1997 a été surmontée mais pas au Japon.
A mon avis la consommation d’alcool va grimper au japon dans les années à venir et les addictions aux abrutissement électroniques.
Les États-Unis et le Japon devraient nous enseigner. Je pense à cette phrase de Saint-Exypéry : l’homme ne vit pas des choses mais du sens des choses. Être moins riche mais vivre dans un monde plus sensé (meaningful) avec plus de sens, chercher y compris dans le plus petites choses la saveur, réenchanter la vie, la déaseptiser me paraît assez urgent et existentiel pour un poète. Si nous ne voulons pas finir comme les japonais après un Fukushima qui, tout le monde le sent dans le fond, n’est qu’une question de temps nous devons chacun individuellement réenchanter nos vies. Merci pour cet article. Il est un peu déprimant mais entre la lucidité déprimée qui pousse à trouver une vie alternative et l’ignorance volontaire, j’ai fait mon choix.